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aryens
Aryens (n.prop.)
1.peuples de langue et d'origine indo-européennes qui s'établirent en Iran et en Inde du Nord, dans l'Antiquité.
aryen (adj.)
1.qui est propre aux Aryens, ancien peuple indo-européen dont l'origine est l'objet de nombreuses controverses. Le terme a été notamment utilisé pour soutenir l'idéologie raciste des nazis.
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aryen (adj.)
qualificatif d'un peuple envahisseur classé barbare[DomaineDescription]
aryen (n. m.)
blanc, caucasien, leucoderme[Hyper.]
aryen (n. pr.)
aryen (n. pr.)
aryen (n. pr.)
peuple ancien envahisseur[Classe]
Le Littré (1880)
Nom donné à l'ensemble des peuples qui parlent sanscrit, persan. grec, latin, allemand, slave et celtique. Les langues aryennes, dites aussi langues japétiques, langues indo-européennes.
Substantivement. Les Aryens.
ÉTYMOLOGIE
Sanscrit, âryya, de bonne famille.
Wikipedia - voir aussi
Wikipedia
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Le mot Aryen est la forme française du mot sanskrit Arya[1] (du sanskrit : fidèle, noble). Ce terme fait l'objet de controverses[2] et de nombreuses mises en garde ont été émises dans les milieux spécialisés, en particulier en Europe et en Inde, depuis plus d'un siècle[3].
Sommaire |
On appelle communément indo-européens les locuteurs de langues indo-européennes, c'est en effet une construction issue de recherches sur les langues qui a permis de créer le mot indo-européen. Le mot aryen a été utilisé comme synonyme d'indo-européen, mais pour les spécialistes c'est un usage quelque peu problématique[4].
Les textes conservés, le Rig-Véda, le plus ancien texte sanskrit, et l'Avesta et des inscriptions vieux-perse émanent de gens qui se qualifiaient respectivement d' arya (sanscrit) et d' airiia (avestique). Ces textes servent de référence principale à l'analyse des anciennes langues indo-européennes. On appelle indo-aryennes les langues de l'Inde qui remontent aux parlers des Aryas (l'Inde des linguistes recouvre, entre autres, les territoires de la République Indienne, le Pakistan et toute une partie de l'Afghanistan actuels). Par ailleurs, comme à l'exception de quelques langues (relativement) tard venues comme l'arabe ou le turc les langues iraniennes sont irano-aryennes, remontant aux parlers airiia. Sachant que l'Iran des linguistes englobe l'Iran, certaines langues irano-aryennes comme le scythe et le khotanais n'ayant jamais été parlés sur le territoire de l'Iran actuel [5].
Le texte sanscrit évoque un antique peuple de « pères de famille » qui honore les devas au moyen des stances transmises par la tradition du Rig-Véda[6]. Selon une supposition actuellement débattue ce peuple serait originaire de la rive occidentale de l'Indus, voire d'une rivière disparue depuis (la Sarasvatî (fleuve)), mais dont le lit est (bien trop rapidement) identifié avec des paléo-vallées repérées par satellite à l'est de l'Indus[7]. Ces lits anciens témoignent de bouleversements géologiques qui auraient perturbé l'équilibre écologique de la région : inondations d'un côté, assèchement de l'autre, et auraient participé à la disparition de la civilisation de la vallée de l'Indus[8].
Francisé en « aryen », le terme sanskrit védique arya est souvent confondu avec le terme avestique (de Avesta) airya qui signifie « excellent, honorable, noble » en iranien ancien. Ainsi se désignent, les populations de langue indo-européenne qui, vers la fin du IIIe millénaire avant l'ère chrétienne, se seraient établie sur le plateau iranien[9]. La langue et la phraséologie de l'Avesta et du Rig-Véda sont si proches que ces deux textes s'expliquent souvent l'un par l'autre. On peut donc considérer l'existence du groupe (de langues) indo-iranien comme assuré[10].
Cependant il est difficilement soutenable de faire coïncider ces avancées de la philologie avec des recherches archéologiques, sur des objets et des populations sans nom[11] Sans tenir compte de l'état des recherches et des débats scientifiques, peut-on encore dire, avec une belle assurance, ce qui suit ? :
« Iran » signifie en sanskrit « pays des Aryens », des nobles. Les Aryens, en tant que populations indo-européennes, auraient été établies sur le plateau iranien vers le deuxième millénaire avant J.-C. De là, le terme « Aryens » vient à désigner aussi un groupe linguistique qui, vers la fin du troisième millénaire avant l'ère chrétienne, s'est scindé en au moins deux branches, qualifiées d'indo-aryenne et d'iranienne[13].
Le mot « Aryen » désigne aussi le groupe de peuples proto-indo-aryens et de langue indienne qui au XIVe siècle [14] avant notre ère a occupé le plateau iranien[15],[16]. Ce qui ferait d'eux des indiens qui ne sont jamais allés en Inde.
Alexandre Langlois (1872) traduit chaque occurrence du mot arya dans le Rig-Véda par « maître » ou par « père de famille ». Il considère ce mot comme fort important[17]. Son opinion est que le peuple Arya, originaire de la contrée nommée Arie, Ariane, ou Hiran sise à l'ouest du fleuve Indus, fut mené par Manou (qui est aussi l'ancêtre des Manouches) dans la région de l'Aryâvartta, et qu'ils colonisèrent ensuite cette terre dont ils devinrent les « Maîtres » (d'où sa première traduction du mot Arya). Ce nom passe ensuite dans la tradition indienne pour désigner des hommes bons, de bons « pères de famille » qui commanditent des sacrifices védiques nommés yajña pour honorer les devas (d'où sa seconde traduction, plus fréquente, du mot Arya).
Il oppose aussi au peuple Arya de la plaine les brigands montagnards que le Rig-Véda nomme Dasyou[18].
« Que Agni le magnifique ... couvre de sa protection Manou, qui le reçoit sur son lit de gazon » (sacré)[19].
« L'invincible a reçu et l'hymne et l'offrande que tu lui as présentés. Ô Agni, puisse maintenant Atri triompher des Dasyous impies. Puisse Isha triompher de ses ennemis »[20].
« Disperse nos ennemis, augmente notre abondance. Puissions nous vivre cent hivers, entourés de plaisirs et d'une généreuse lignée »[21].
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Les Indo-Aryens se sont installés en Bactriane, au sud-est de l'actuel Ouzbékistan et au nord de l'Afghanistan. Ils ont laissé leur empreinte sur une civilisation de l'âge du bronze, datée de -2200 à -1700. On l'appelle la civilisation bactro-margienne ou la civilisation de l'Oxus. À partir de la Bactriane, ils ont migré vers l'Inde du Nord et ont communiqué aux autochtones leur langue et leur culture. À ce stade, leur langue est appelée le védique, parce qu'elle est celle des plus anciens textes indiens, les Vedas. Une forme évoluée du védique est le sanskrit. Les langues indo-européennes parlées en Inde en dérivent toutes. Il subsiste dans ce pays des langues non indo-européennes, comme les langues dravidiennes et les langues munda.
D'autres Indo-Aryens ont migré vers le Moyen-Orient, toujours à partir de la Bactriane. Ils sont intervenus dans la formation du royaume du Mitanni en haute Mésopotamie, vers -1500. Les documents archéologiques ont livré une grande quantité de noms propres védiques, en particulier de noms de dieux. La plupart de ces dieux, comme Varuna ou Indra, sont inconnus de la religion iranienne. Ainsi, la période védique a commencé avant -1500, en dehors de l'Inde. Le terme Aryen est la francisation de l'autoethnonyme des Indo-Aryens, qui était Ārya. Il signifie « noble ». Xavier Delamarre, dans son Vocabulaire indo-européen (1984), propose de faire remonter Ārya à l'indo-européen commun *aryos, au sens d'« Aryen » ou de « seigneur ».
Certains nationalistes indiens rejettent l'idée que leur langue et leur culture aient pu provenir de l'étranger. Ils nient totalement la parenté du sanskrit avec les autres langues indo-européennes et rejettent tout ce que les études indo-européennes et l'archéologie ont révélé depuis des décennies (cf. Théorie de l'invasion aryenne). D'autres auteurs, comme l'archéologue Henri-Paul Francfort, ne veulent pas entendre parler d'invasion, mais seulement de migration progressive. La manière par laquelle les Proto-Indo-Européens sont arrivés en Inde n'est à vrai dire qu'une question subsidiaire.
Certains archéologues leur attribuent une culture dite des « tombes à charpente » (srubnaya en russe), datée de -1900 à -1500 et située sur la Volga. Grâce aux sources assyriennes, on sait que les Perses étaient présents sur le plateau iranien dès le IXe siècle av. J.-C.. Avec eux, se trouvaient les Mèdes, également de langue iranienne. Leur lien avec la culture des tombes à charpente n'est cependant pas clair. Le plus ancien texte sacré des Iraniens, l'Avesta, a probablement été composé en Bactriane ou en Sogdiane, en tout cas dans l'actuel Turkestan occidental. Sa langue, appelée l'avestique, est différente du vieux perse, mais elle est très proche du védique.
L'Iran était autrefois appelé Ērān shahr, expression prononcée Aryānam xshathra dans l'Antiquité et signifiant « royaume des Arya ». Les peuples de langue iranienne n'ont pas vécu qu'en Iran. Jusqu'à la fin du Ier millénaire, il y avait aussi les Bactriens et les Sogdiens, en Ouzbékistan, dont les langues sont connues grâce aux documents qu'ils ont laissés. Au sud de la mer d'Aral, se trouvaient les Chorasmiens. Le nom de leur région, la Chorasmie ou Khwarezm, s'explique par le vieil iranien *Xwāra-zmi- « pays du soleil ». Ces trois peuples sont mentionnés au Ve siècle av. J.-C. par Hérodote. Il parle aussi des Aryens, vivant dans la région de Hérat, en Afghanistan.
On connaît une culture, dite de Tazabagyab et apparue vers -1500, d'où les Iraniens du Turkestan occidental ont pu provenir. Elle était située au sud de la mer d'Aral, sur le territoire des futurs Chorasmiens. Elle rassemblait des éléments de la culture des tombes à charpente et d'une culture du Kazakhstan, celle d'Andronovo. Les morts étaient enterrés de manière très particulière : ils étaient en position fœtale, les hommes sur le côté droit et les femmes sur le côté gauche. Une telle pratique funéraire est aussi observée en Bactriane, le long des rivières Kafirnigan (au cimetière de Toulkhar) et Vakhsh. À Toulkhar, dont les tombes sont datées de -1700 à -1500, les hommes et les femmes étaient de plus enterrés avec un petit autel respectivement carré et rond. C'est le reflet d'une conception typiquement indo-européenne, qui associe les hommes au ciel carré et masculin et les femmes à la terre féminine et ronde. De plus, le côté gauche, caractérisant les femmes, est défavorable, tandis que le côté droit, caractérisant les hommes, est favorable[réf. nécessaire].
La culture d'Andronovo, née au Kazakhstan occidental, a recouvert tout ce pays, ainsi que la Sibérie méridionale, durant le IIe millénaire av. J.-C. De nombreux spécialistes considèrent que les Iraniens nomades, tels que les Scythes, ont été ses héritiers. Le matériel trouvé à Toulkhar combine des influences de l'ancienne culture bactro-margienne et de celle d'Andronovo. Les poignards étaient notamment de type andronovien. Les hommes de Toulkhar semblent avoir été des pasteurs. Ils ont peut-être été des acteurs du remplacement par la culture iranienne de la culture indo-aryenne de Bactriane (il n'y a pas de raison de croire que les Indo-Aryens aient tous quitté cette région pour se rendre en Inde ou en Mésopotamie). On peut encore ajouter que le site le plus ancien de la culture d'Andronovo, celui de Sintashta, se trouve au sud-est de l'Oural. Il est daté de -2300 à -1900. La culture des tombes à charpente se trouvait un peu plus à l'ouest. Ainsi, le foyer des Iraniens était apparemment localisé à la limite de l'Europe et de l'Asie, au nord de la mer Caspienne.
Ce foyer se trouvait à côté de celui de tous les Indo-Européens, selon la thèse de Marija Gimbutas. Il s'agissait du nord de la mer Noire. La première localisation connue des Indo-Aryens étant au Turkestan, il faut supposer qu'ils y ont migré à partir du Kazakhstan occidental ou de la Russie méridionale, à une date qui reste à déterminer.
Les langues aryennes sont apparentées à celles des Perses, des Latins, des Celtes, des Slaves, des Germains, des Arméniens ou des Grecs. Elles forment une famille qualifiée d'indo-européenne. Les peuples qui parlent ces langues sont appelés les Indo-Européens. On s'est très tôt demandé quelle pouvait être la langue-mère de cette famille. Des linguistes comme William Jones, à la fin du XVIIIe siècle, remarquèrent l'aspect « parfait » du sanskrit, par rapport au grec ou au latin. L'idée que le sanskrit était la langue-mère fit alors son chemin. Comme ses locuteurs s'étaient appelés les Aryens, le terme fut appliqué à l'ensemble de la famille indo-européenne. Celui d’indo-européen apparut pour la première fois dans un article de Thomas Young, dans la Quarterly Review en 1813, mais c'est celui d’aryen qui s'imposa durant tout le XIXe siècle. Ce choix fut conforté par le rapprochement du nom de l'Irlande, Eire, Eriu, au terme Ārya. On avait de la sorte un autoethnonyme indo-irano-celtique. Les études modernes font plutôt remonter le nom de l'Irlande à iweria. Ce terme proviendrait à son tour de piweria (gras pays), par la chute du p- initial qui caractérise les langues celtiques. On avait aussi remarqué à l'époque que les hommes libres était appelés airig en irlandais (aire au singulier), mais l'avancée ultérieure des études celtiques a fait abandonner tout rapprochement avec le terme Ārya.
Cette utilisation du terme Aryens a décliné durant la première moitié du XXe siècle. C'est alors que les nazis décidèrent de l'utiliser à leurs fin. Il leur fallait deux conditions pour élaborer leurs théories raciales. La première avait été fournie par le comte Joseph Arthur de Gobineau, dans son Essai sur l'inégalité des races humaines, publié en 1855. Il y démontrait que les Aryens avaient originellement constitué une race pure, blanche et blonde. Il pensait cependant, comme tout le monde à son époque, que ce peuple avait vécu en Asie. C'était la conséquence logique de la théorie qui faisait du sanskrit la langue-mère. La deuxième condition consistait à placer le foyer de ces Aryens en Allemagne. Cette idée fut émise par Ludwig Geiger en 1871 et imposée par Karl Penka entre 1883 et 1891.
Les Proto-Indo-Européens, qui étaient par définition le peuple ayant parlé la langue-mère de la famille indo-européenne, étaient certes europoïdes, mais il est impossible d'en déterminer des caractéristiques plus précises. En effet, il faut savoir qu'ils ont vécu il y a plus de six mille ans et que les hommes évoluent au fil des millénaires. Personne ne peut dire quelle était la couleur de leur peau et de leurs cheveux. L'anthropologie permet seulement l'étude des squelettes trouvés dans les sépultures. Les hommes de Toulkhar et de Vakhsh, qui étaient probablement (?) des Aryens au sens propre du terme, constituaient deux variantes d'un type méditerranéen méridional dolichocéphale. Ces éleveurs ne se distinguaient que légèrement des agriculteurs sédentaires de la Bactriane, qui étaient aussi du type méridional dolichocéphale. Ces derniers étaient petits : la taille moyenne des hommes et des femmes était respectivement de 1, 63 m et de 1, 55 m. Tous étaient apparentés aux peuples du sud de l'Europe et n'avaient pas de ressemblance morphologique avec le type d'Andronovo.
Cependant, la découverte d'un lien de parenté étymologique entre les dieux Aryaman en Inde et Airyaman en Iran d'une part, et d'autre part Eremon en Irlande et Irmin en Germanie, relance nécessairement la question de savoir si l'autoethnonyme des Proto-Indo-Européens était Aryōs. Selon Yaroslav Lebedynsky, « ce pourrait être un argument en faveur d'une autoperception "nationale" des Indo-Européens. »
Les nazis utilisèrent le terme d'Aryen pour définir la « race germanique » qu'ils considéraient comme la plus pure et la plus noble, et qui était appelée par certains scientifiques de cette époque « race nordique » Les "intellectuels" nazis prétendaient cette théorie confirmée par l'histoire, l'expérience pratique, et les traits uniques de l'Aryen (notamment les cheveux blonds et les yeux bleus).
D'après Adolf Hitler, la « race aryenne » est l'unique source de tous les progrès de l'Humanité. Pour la survie de l'Humanité, les nazis se doivent de préserver la race germanique des races inférieures qui, en polluant la génétique humaine, l'amènent à sa perte. Les nazis stérilisèrent ou emprisonnèrent ceux qu'ils considéraient comme malades, ou comme atteints de maladies héréditaires (cécité, schizophrénie, etc.), ou de maladies mentales, en s'appuyant sur une lecture particulière des théories eugéniques du Britannique Francis Galton (voir Eugénisme sous le nazisme).
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