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Bakou (n.prop.)
1.ville de la C.É.I.; capitale et port de la république d'Azerbaïdjan, sur la mer Caspienne (1,75 million d'habitants; grand centre pétrolier).
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Bakou (n. pr.)
capitale d'un pays ou d'une nation[ClasseParExt...]
ville d'Azerbaïdjan[ClasseParExt...]
port et ville côtière sur la Mer Caspienne[ClasseParExt...]
Azerbaïdjan[Desc]
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Bakou Bakı |
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---|---|---|
|
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Administration | ||
Pays | Azerbaïdjan | |
Maire | Hajibala Abutalybov | |
Code postal | AZ1000 | |
Géographie | ||
Coordonnées | ||
Altitude | 28 m | |
Superficie | 213 000 ha = 2 130 km2 | |
Démographie | ||
Population | 2 045 815 hab. | |
Densité | 960,5 hab./km2 | |
Localisation | ||
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Internet | ||
Site de la ville | http://www.bakucity.az/ |
Bakou (azéri : Bakı) est la capitale de l'Azerbaïdjan. Elle se trouve dans l'est du pays, sur la rive sud de la presqu'île d'Abşeron, au bord de la mer Caspienne. Son histoire débute au Ier millénaire avant Jésus-Christ, mais les traces écrites les plus anciennes ne datent que du Ve siècle.
En 2011, sa population est estimée à 2 045 815 habitants[1] et 3 millions de personnes environ vivent dans l'agglomération.
Sommaire |
Présenté comme descendant du vieux Persan باد-کوبه Bād-kube, signifiant "Ville battue par le vent", (bād: "vent" et kube dérivé du verbe کوبیدن kubidan: battre", une autre interprétation basée sur son homophonie donne "Le jardin des dieux".
On aperçoit la mosquée de Bibi-Heybat et, en contrebas, l'un des plus anciens champs pétrolifères de la ville. Il date de 1874. Des pompes fonctionnent encore. Tout cela sera incessamnent détruit, la terre dépolluée sur trois mètres de profondeur. On bâtira à la place un parc et un musée dédié à l'or noir, cette manne qui fit et refait la fortune de la « cité des vents », signification de Bakou en azéri. Un peu plus loin, face à la baie, s'élève un gigantesque chantier. Celui du palais où se tiendra l'édition 2012 du concours Eurovision de la chanson[2].
À l'époque soviétique, Bakou est un des lieux de séjour favoris des Russes qui viennent y profiter de ses plages au bord de la mer Caspienne et de la douceur de son climat. Bakou jouit en effet d'un climat tempéré et semi-aride de type BSk[3] selon la classification de Köppen. Les hivers sont froids sans être glaciaux tandis que les étés sont chauds sans être torrides. Il neige presque chaque hiver et les chutes de neige abondantes sont assez fréquentes mais habituellement courtes. Après chaque chute de neige, la neige reste seulement quelques jours. La température descend souvent en dessous de 0 °C pendant la nuit, mais rarement pendant la journée.
Le secteur sud-ouest du Grand Bakou est la région la plus aride de tout l'Azerbaïdjan avec des précipitations annuelles inférieures à 200 mm.
Mois | jan. | fév. | mar. | avr. | mai | jui. | jui. | aoû. | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,1 | 2,0 | 4,2 | 9,4 | 14,9 | 19,7 | 22,2 | 22,9 | 19,4 | 13,6 | 8,8 | 4,8 | 12,0 |
Température moyenne (°C) | 4,2 | 4,0 | 6,3 | 12,3 | 18,0 | 22,8 | 26,4 | 25,6 | 21,8 | 16,0 | 10,8 | 6,6 | 14,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,6 | 6,3 | 9,8 | 16,4 | 22,1 | 27,3 | 30,6 | 29,7 | 25,6 | 19,6 | 13,5 | 9,7 | 18,1 |
Précipitations (mm) | 21 | 20 | 21 | 18 | 18 | 8 | 2 | 6 | 15 | 25 | 30 | 26 | 192 |
Nombre de jours avec pluie | 6 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 | 2 | 2 | 6 | 6 | 6 | 49 |
Il est probable qu’au début de notre ère, l'actuelle péninsule d'Abşeron était submergée, le niveau de la Caspienne étant beaucoup plus élevé. La vallée inférieure de la Koura était également sous eau comme l'indiquent des cartes antiques[4].
L’apparition d'une ville dans la péninsule d’Abşeron s'explique par les facteurs physiques et géographiques, par sa situation au croisement de voies migratoires et commerciales nord-sud et ouest-est dont la route de la soie. Interviennent aussi les conditions climatiques et la richesse en ressources énergétiques et en combustible, lequel affleurait à la surface du sol et était appelé « naphte »[5].
Dans la seconde moitié du IXe siècle, Bakou est intégrée à l’État des Chirvanchahs et devient l’une des villes principales du Chirvan. Sa population exerçe différents métiers, commerce, pêche, agriculture, extraction du pétrole. En 1191, le chirvanchah Akhsitan Ier ibn Manuchihr, transfère la capitale de l’État de Shamakha à Bakou. Au XIIe siècle Bakou est entourée d'un double mur et de fossés. La Tour de la Vierge fait aussi partie du système défensif de la cité.
La ville connaît un déclin rapide au XIIIe siècle lors de l’invasion des Mongols[6]. Mais au siècle suivant, la vie économique de Bakou renaît. La mer Caspienne est même mentionnée dans certaines sources comme « mer de Bakou ». À partir de Bakou, on expédie diverses marchandises vers la Horde d'Or, les principautés russes, l'Iran et l'Asie centrale. À Bakou demeurent des monuments dont les styles témoignent des liens commerciaux avec les régions lointaines comme les caravansérails de « Boukhara » (XIVe siècle) et du « Multan ». Durant le règne du chirvanchah Nusrat ed-din Khalil Ier ibn Ibrahim (1417-1462) d'importants travaux de construction sont effectués, par exemple l'ensemble architectural du palais des Chirvanchahs, édifié à cette époque.
En 1501, Shah Ismaïl prend la ville et Bakou devient une partie de l’État séfévide. En 1578, l’armée ottomane envahit Bakou. En 1607, la ville passe de nouveau sous l’autorité des Séfévides. Le renforcement du pouvoir central au XVIIe siècle donne une impulsion au développement de la ville. Pendant le règne des Séfévides, à Bakou, on émet des monnaies de cuivre. La plus grande partie de Bakou et la péninsule d'Abşeron produisent des tapisseries.
Bakou, comme centre de commerce, attire l’attention de la Russie. Pierre le Grand envoie une expédition au Caucase du Sud. Le 26 juillet 1723, les troupes russes occupent Bakou, avant de s'en retirer à la suite de la conclusion avec l’Iran du traité de Gandja en 1735.
Le khanat de Bakou est institué au milieu du XVIIIe siècle. Bakou est de nouveau prise par les Russes en 1796, mais un an après, Paul Ier retire son armée.
Le 14 mai 1805, le Khan de Bakou, Husayn Quouli, reconnait l’autorité russe. Cependant, quand en 1806[7] l’armée russe, avec à sa tête Paul Tsitsianov, s’approche de Bakou, Tsitsianov est tué sur l’ordre du gouverneur. L’armée russe entreprend une action de représailles. À la fin de la même année elle envahit Bakou et Husayn Quouli s’enfuit en Perse.
Sous le pouvoir de l’Empire russe, Bakou devient l’un des centres industriels et culturels du Caucase. L’extraction industrielle du pétrole contribue au développement de la ville. En 1847, sur le gisement de Bibi Eybat, pour la première fois au monde, un puits de pétrole est creusé par voie mécanique[8].
En 1859, Vassili Kokorev construit la première usine de kérosène de Russie à Surakhani, près de Bakou. L’afflux de capital à Bakou commence. S'y ouvrent les bureaux des Rotchild, des frères Nobel et d’autres. Outre l’industrie pétrolière se développe la production de tissage, s’ouvrent des usines mécaniques, de tabac, des moulins, des entreprises de traitement… La Douma urbaine de Bakou est créée en 1878. Le 8 mai 1883, le chemin de fer est ouvert entre Bakou et Tbilissi[9]. En 1899, s'ouvre la ligne de tramway hippomobile (konka), une flotte à vapeur s'installe au port de Bakou.
Beaucoup de migrants arrivent à Bakou, en provenance de Russie ou de Perse : russes, juifs, allemands, arméniens, azerbaïdjanais. La vie culturelle prospère avec le boom pétrolier, un opéra est construit ainsi que d'autres théâtres. Bakou devient célèbre en tant que « Paris du Caucase »[10]. L’imprimerie illégale Nina, qui alimente tout le territoire de l’Empire russe en littérature socio-démocrate, fonctionne de 1901 à 1906 à Bakou[11],[12].
Le chercheur Tom Reiss remarque que Bakou est l’unique place de l’Empire russe où les juifs se sentent en sécurité[13].
« Les juifs jouaient un grand rôle dans le mélange cosmopolite de Bakou comme c’était le cas dans d’autres coins du monde. Dans les temps soviétiques, les juifs éprouvaient de nombreux problèmes. Mais Bakou était la ville la moins antisémite de l’Empire russe et la moins antisémite de l’URSS… Bakou était une ville très russe, mais, notamment ici, l’élément russe a supprimé l’un de ses traits —l’antisémitisme, principalement en raison du bilan ethnique et religieux unique, qui s’y était formé. Bakou était un endroit, où les musulmans devenaient des intégrationnistes extrêmement modernes et regardant vers l’avenir. »
— Tom Reiss, The orientalist
Le 3 mars 1918, à Brest-Litovsk, les représentants de la Russie soviétique, d’une part et les pays de la Quatrième union (Allemagne, Autriche-Hongrie, Turquie, Bulgarie) d’autre part, signent le Traité de paix de Brest-Litovsk[14]. À cette époque, le pouvoir est aux mains des soviets de Bakou avec à sa tête Chaoumian, qui est président et commissaire extraordinaire pour les affaires du Caucase. Le 31 juillet, le pouvoir à Bakou est transféré à la dictature temporaire de Centrocaspie. Le 15 septembre, suite à des combats acharnés, Bakou est libérée par les détachements de l’Armée caucasienne islamique[15]. Le 17 septembre, le gouvernement de la République démocratique azerbaïdjanaise déménage de Gandja à Bakou. Le 31 octobre, l’Empire Ottoman capitule et, peu après, l’armée anglaise arrive à Bakou sous le commandement du Général Tompson.
Du 1er au 8 septembre 1920, le Komintern organise à Bakou le Premier Congrès des peuples de l'Orient soutenant l'émancipation des peuples colonisés.
À la mi-avril 1920, les détachements de la 11e armée rouge ouvrière et paysanne, ayant battu les restes de l’armée de Denikine, arrivent à la frontière nord de l’Azerbaïdjan. Le 27 avril, l’armée rouge traverse la frontière azerbaïdjanaise et, le 28 avril, elle prend Bakou. La République démocratique d’Azerbaïdjan, instaurée en 1918, tombe. Le pouvoir soviétique est instauré en Azerbaïdjan.
Pendant cette période soviétique, Bakou devient capitale de la République Socialiste Soviétique d’Azerbaïdjan et se transforme en un des grands centres administratifs, industriels, scientifiques et culturels de l’URSS. Pendant la Grande guerre patriotique de 1941-1945, Bakou est le principal centre stratégique d’approvisionnement en combustible de l’aviation et des blindés, ce qui est un des facteurs importants de la victoire de l’URSS. En même temps, l’Allemagne a pour but de s’emparer du pétrole de Bakou, mais suite à la défaite de la Wehrmacht dans le combat pour le Caucase, Bakou n’est pas envahie. Au cours des années d’après-guerre, Bakou reste toujours une région pétrolifère importante de l'URSS[16],[17],[18].
Avant que l'Azerbaïdjan ne proclame son indépendance vis-à-vis de l'URSS le 30 août 1991, des pogroms anti-arméniens ont lieu du 13 au 19 janvier 1990 dans la capitale[19] faisant environ 90 morts[20], des centaines de blessés et des milliers de réfugiés arméniens selon les autorités soviétiques[21]. Moscou envoie une colonne blindée à Bakou afin de reprendre les choses en main. Les combats du 20 janvier 1990 font 170 morts du côté azéri[22].Sur les hauteurs de la ville, un mausolée qui abrite les 200 tombes ainsi qu'une « flamme du souvenir » rappelle cet épisode. Ce dernier précipite l'Azerbaïdjan et l'Arménie dans la guerre du Haut-Karabagh qui fait près de 30 000 morts des deux côtés ainsi que 1 000 000 réfugiés azéris[21], la plupart habitant la capitale dans des habitats de fortune.
Se rétablissant des crises économiques et sociales et des années post-soviétiques de la fin du XXe siècle, Bakou vit sa renaissance en tant que le plus grand centre économique et culturel du Caucase.
L'Union européenne a choisi Bakou comme siège de son programme Traceca. Lancé en 1993, le « transport corridor Europe Caucase Asie » avait au départ pour but d'aider les anciennes républiques soviétiques à s'arracher à la tutelle du grand frère russe et à l'isolement géographique. L'Asie centrale est en effet la région la plus éloignée des océans de la planète. Pour qu'elle puisse accéder et s'ouvrir aux marchés internationaux, l'UE a proposé le développement d'un couloir est-ouest de communications qui conjuguerait route, rail, pipelines, gazoducs, lignes téléphoniques... L'Europe investit très peu d'argent, Traceca étant avant tout un programme d'assistance technique. En revanche, elle œuvre au rapprochement des acteurs de la zone impliquée dans les transports, donne des conseils et pointe les dysfonctionnements[23].
Le projet du développement régional de Bakou couvre la période allant jusqu’à 2030. Le chef du Comité d’urbanisation et d’architecture Djahanguir Khodjayev :
« Le plan préparé pendant la période soviétique ne répond pas aux normes de l’économie libre. C’est pourquoi, on travaille sur le nouveau plan du développement de Bakou avec le soutien de la Banque Mondiale. Il servira de base pour créer le nouveau plan général. Ce sera un document de longue durée, définissant aussi des paramètres du développement de tout le territoire de Bakou et des villages voisins, ainsi que de la péninsule d’Apchéron en général. Lors de la préparation du plan, on tiendra compte de la pratique mondiale et des paramètres du développement de la ville de Sumgaït et de la région d’Apchéron. Avec cela, on travaille sur la planification de la partie centrale de la ville de Bakou. »
— Djahanguir Khodjayev, Баку по плану (À propos du plan concernant Bakou)
La population de Bakou a augmenté entre 1860 et 1897 de 13 000 à 112 000 habitants et jusqu’à 215 000 habitants en 1913.
Au début de 2009, la population de Bakou était de 2 046 000 habitants (en 2008, 1 917 000 habitants, en 1999, 1 788 900 habitants, en 1989 1 794 900 habitants, en 1979, 1 833 200 habitants). Une légère diminution de la population en 2006 est liée au transfert d’une partie du territoire du district Binagadi de Bakou à la région d’Apchéron[24]. Le nombre d’habitants de Bakou avec les personnes déplacées et les habitants provisoires était de 2 246 000 habitants au 13 avril 2009[25]. Cela permet de considérer Bakou comme la plus grande ville de la région du Caucase.
La ville compte environ 180 000 Arméniens[26] et 295 500 Russes en 1989 avant l'indépendance de l'Azerbaïdjan et le conflit du Haut-Karabagh. En 1999, après l'indépendance de l'Azerbaïdjan et le conflit du Haut-Karabagh, on ne comptait plus que 383 Arméniens[27] (sur 645[27] Arméniens dans le pays en dehors du Haut-Karabagh) et 114 000 Russes à Bakou.
1860 | 1897 | 1913 | 2006 | 2008 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|
13 000 | 112 000 | 215 000 | 2 036 000 | 1 917 000 | 2 246 000 |
Bakou est un des plus grands nœuds de transport de l’Azerbaïdjan. Quelques autoroutes et lignes de chemin de fer importantes s'y croisent, qui relient la péninsule d’Apchéron à la province montagneuse du Chirvan. La ville dispose également d’un port maritime et d’un aéroport international.
Bakou est le siège de Traceca (Transport corridor Europe Caucase Asie). Ce programme lancé par l'Union européenne en 1993, vise à développer les connexions eurasiatiques et à harmoniser des législations liées au transport.
L’Aéroport international Heydar Aliyev de Bakou, (code AITA : GYD • code OACI : UBBB), est l’un des cinq aéroports internationaux desservant l’Azerbaïdjan. Auparavant, cet aéroport s’appelait « Aéroport international de Bina », (code AITA : BAK) d'après le nom de la banlieue dans laquelle il est situé. Le 10 mars 2004, il est renommé en l’honneur de Heydar Aliyev, troisième président de la République d’Azerbaïdjan. L’aéroport se trouve à 25 km à l’est de la ville. Il y a deux pistes d’atterrissage. À partir de cet aéroport, les vols sont à destination des pays d’Europe, du Proche-Orient, de l’Asie Centrale et du Sud-Est[28].
Les trains et ferries reliant Bakou à Turkmenbachy et Aktau font partie du système de transport azerbaïdjanais, qui participe aux projets internationaux. La longueur du trajet du ferry Bakou—Turkmenbachy est de 306 km.
Le journal « Moscou soir » annonce en août 1929 le projet de création de la traversée. Elle commence à fonctionner en 1963. Les premiers bateaux sont des ferries du type « Sovetskiy Azerbaïdjan » construits à l’usine « Krasnoye Sormovo » de 1962 à 1968. Plus tard, ils sont remplacés par des bateaux construits au chantier naval « Ulyanik » en Yugoslavie. À partir de 2006, la durée de la traversée est de 12 heures. Chaque ferry prend à bord 28 wagons et 200 passagers. Les huit ferries battent pavillon azerbaïdjanais[29].
Alat, le nouveau terminal portuaire de Bakou, doit être achevé d'ici à 2015. Un chantier énorme : un chenal de 7 km va être creusé pour acceuillir un trafic plus important et un dispositif « rail-ferry » permettra aux trains d'embarquer sur les bateaux[30].
Le « Zarifa Aliyev », ferry qui relie Bakou au Kazakhstan par la mer Caspienne, convoie 52 wagons-citernes. Le transport de produits pétroliers constitue pour l'instant l'essentiel du trafic. Les autorités azéries espèrent que les marchandises chinoises passeront un jour par ici[31].
Aujourd’hui, les trains longue distance arrivent à la gare de Bakou. De cette gare les trains partent à destination de Moscou, Kiev, Tbilissi, Saint-Pétersbourg, Kharkov, Tumen, Rostov-sur-le-Don et dans les villes azerbaïdjanaises : Akstafa, Bélokan, Goradiz, Gandja, Astara[32]. Après l’ouverture du corridor Bakou— Tbilissi—Kars il est prévu d’ouvrir des liaisons vers Kars et Istanbul. Les trains de banlieue partent de la station de Kichli.
Les chauffeurs routiers parlent couramment de la « route de la Soie », qui désigne d'abord pour eux le trajet entre la Géorgie et l'Azerbaïdjan. Cette voie flambant neuve, aboutit aujourd'hui au vieux port de Bakou. Mais un nouveau terminal ultramoderne est en chantier à Alat, au sud de la ville[33].
Le métro de Bakou (Bakı Metropoliteni en azéri) comprend actuellement deux lignes de 34,6 km reliant 23 stations.
Une première section (Bakı Soveti–Narimanov) de la première ligne est mise en service le 6 novembre 1967, d’une longueur de 6,5 km, avec cinq stations. Une première section (28 mai - Xatayi) de la seconde ligne est ouverte en février 1968 (2,4 km et 2 stations). Les ouvertures se succèdent jusqu'à la fin des années 1980. La chute du régime soviétique arrête pour un temps la construction du métro.
Le métro est ouvert de 6 heures à 1 heure du matin, mais certaines stations ne fonctionnent pas en permanence. Les trains sont espacés de 2 minutes aux heures de pointe et de 5 à 15 minutes aux heures creuses. Un intervalle de 90 secondes serait techniquement possible. En 2002, le réseau permet le transport 135 millions de passagers et, en 2003, 1,8 million de passagers par jour (ces données sont cependant peu fiables).
Le centre de Bakou est composé de la vieille ville fortifiée, inscrite avec la tour de la Vierge (Qiz Qalasi) et le palais des Chirvanchahs au patrimoine mondial de l'Unesco en décembre 2000, devenant ainsi le premier lieu d'Azerbaïdjan à être inscrit au Patrimoine mondial. Les rues y sont sinueuses et étroites ; certaines n'ont pas encore été complètement remises en état, celles qui le sont ont parfois subi une modernisation tellement énergique qu'il devient difficile de reconnaître la « vieille ville »… En 2007, Bakou récolte la deuxième palme de la ville la plus ennuyeuse au monde après Ottawa, selon The Guardian[réf. nécessaire].
Le boomtown, au sud de la vieille ville, est construit au début du XXe siècle en lien avec l'exploitation massive de pétrole. Il est caractérisé par une architecture relevant des beaux-arts, avec un plan en damier.
La ville moderne s'étend hors des murs de la vieille ville. Ses rues et ses bâtiments se hissent vers le haut des collines qui bordent la baie de Bakou.
Voitures et boutiques de luxe fleurissent dans le centre de la capitale azérie. Le centre-ville a été restauré. Tout est illuminé, surligné de néons, la tour de la Vierge de la vieille cité comme les façades baroques des immeubles haussmano-mauresques construit par les barons de l'or noir à la fin du XIXe siècle. Jusqu'aux arbres exotiques du flamboyant parc récemment aménagé entre la mer et le toujours dénommé « boulevards des ouvriers du pétrole ».
L'agglomération de Bakou est divisée en 11 districts (Azizbayov, Binagadi, Garadagh, Narimanov, Nasimi, Nizami, Sabail, Sabunchu, Khatai, Surakhany et Yasamal) et 48 communes.
Bakou compte de nombreuses écoles et universités, dont l'Université d'État de Bakou, fondée en 1919. Avec l'indépendance de l'Azerbaïdjan et la chute du communisme, de nombreuses institutions éducatives privées voient le jour. Bakou héberge également l'Académie des Sciences de l'Azerbaïdjan fondée en 1945.
En mai 2012, le Baku Crystal Hall, construit spécialement pour l'occasion sur le front de mer et à proximité de la place du drapeau national, a accueilli le 57e concours Eurovision de la Chanson.
Bakou était candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2016. La candidature de la ville fut toutefois rejetée le 4 juin 2008 durant la phase préliminaire de sélection. La ville a décidé de retenter sa chance pour les Jeux olympiques d'été de 2020[34], sans plus de succès.
La ville de Bakou est jumelée avec [35]:
La ville de Bakou entretient également des partenariats avec :
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