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Minsk (n.prop.)
1.ville de la C.É.I.; capitale de la Biélorussie (1,59 million d'habitants; centre industriel et culturel). - Détruite par les Allemands en 1944.
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Minsk (n. pr.)
capitale d'un pays ou d'une nation[ClasseParExt...]
ville de Biélorussie[ClasseParExt...]
Wikipedia
Мінск Минск Minsk |
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Administration | |||||
Pays | Biélorussie | ||||
Voblast | Minsk | ||||
Maire | Nikolaï Ladoutko (intérim) (2009-) | ||||
Histoire | |||||
Fondation | 1067 | ||||
Géographie | |||||
Superficie | 307,895411 km² | ||||
Latitude Longitude |
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Altitude | |||||
Moyenne | 280,4 m | ||||
Démographie | |||||
Population (2009) | 1 836 808 hab. | ||||
Densité | 5 966 hab./km2 | ||||
Gentilé | Minskois | ||||
Autres informations | |||||
Code téléphonique | +375 17 | ||||
Code postal | 22xxxx | ||||
Immatriculation | 7 | ||||
Site Web | www.minsk.gov.by |
Minsk (en biélorusse : Мінск[1] ; en russe : Минск ; en polonais : Mińsk) est la capitale de la République de Biélorussie. Elle compte environ 1,9 million d'habitants, sur les 9,7 millions qui peuplent le pays. La ville de Minsk est située dans la partie centrale de la Biélorussie, dans le bassin du Dniepr, sur la rivière Svislotch. Minsk se trouve à 690 km de Moscou et à 2 300 km de Paris.
Sommaire |
Minsk est au centre de la Biélorussie, sur le contrefort méridional des collines de Minsk. L'altitude générale se fixe à 220 m au-dessus du niveau de la mer, la ville étant plus élevée dans ses parties ouest. À une trentaine de kilomètres dans cette direction s'élève le Mont de Dzerjinski, qui est, avec ses 345 mètres d'altitude, le point culminant du pays.
La campagne environnante est recouverte de forêts tempérées, typiques du pays ; certaines sont toujours visibles dans la ville même, à l'état de parcs.
La ville donne une apparence d'espace, par ses 305 kilomètres carrés, mais aussi par la multitude de grands immeubles qui libèrent le sol en s'élevant vers le ciel.
Minsk est traversée du nord-est au sud-est par la Svislotch, qui forme plusieurs lacs grâce à des barrages et se jette plus loin dans la Berezina. Cette rivière coule dans la vallée d'un ancien fleuve de la période glaciaire.
Minsk possède un climat continental variable et plus doux que le climat russe. La température moyenne en janvier est -5,4 °C et en juillet 17,4 °C. Les extrêmes ont été atteints en 1940 (-39,1 °C le 17 janvier) et en 1936 (35 °C le 29 juillet).
Le temps est souvent couvert, les brouillards fréquents (en moyenne 61 jours/an), mais les pluies modérées, ce qui explique les précipitations annuelles de 678 mm. La neige recouvre le sol en moyenne 113 jours par an.
Mois | jan. | fév. | mar. | avr. | mai | jui. | jui. | aoû. | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | -7,2 | -6,2 | -2,6 | 3,3 | 7,5 | 10,9 | 11,7 | 12,1 | 6,8 | 3,0 | -2,0 | -5,2 | 2,7 |
Température moyenne (°C) | -5,4 | -4,4 | -0,5 | 6,6 | 12,8 | 16,3 | 17,4 | 16,9 | 11,3 | 6,0 | 0,3 | -3,4 | 6,2 |
Température maximale moyenne (°C) | -1,6 | 0,1 | 4,7 | 12,3 | 18,1 | 21,3 | 21,9 | 22,3 | 15,9 | 9,8 | 2,5 | -0,4 | 10,6 |
Précipitations (mm) | 42 | 34 | 43 | 44 | 55 | 89 | 96 | 59 | 65 | 50 | 48 | 53 | 678 |
Minsk est au bord de l'autoroute E30, qui relie Berlin à Moscou. Le périphérique de la ville est relié à cette route par un tronçon de la E271 qui relie Klaipėda, en Lituanie, à Gomel, en Biélorussie. Le périphérique encercle la presque totalité de la superficie de Minsk et des zones urbanisées. D'autres axes reliant Minsk aux autres villes de Biélorussie rejoignent le périphérique puis se prolongent jusqu'au centre-ville sous forme de larges boulevards.
Minsk est régulièrement reliée aux capitales et grandes villes voisines par des cars.
Minsk est la seule ville de Biélorussie à disposer d'un réseau de métro. Celui-ci, construit à partir de 1977, a ouvert sa première ligne en 1984. Depuis, la première ligne a donné naissance à deux nouvelles, longues de 12,2 et de 18,1 kilomètres. La plus courte bénéficie de travaux d'agrandissement et elle devrait bientôt gagner 5,2 kilomètres et 5 stations. Une troisième ligne est en projet, les travaux devraient débuter en 2011 et les premières stations inaugurées avant 2020. Le réseau comprend actuellement en tout 25,4 kilomètres de lignes et 20 stations[2]. Chaque jour, 800 000 passagers l'empruntent et les rames se succèdent toutes les 2 minutes lors des heures de pointe.
Les deux lignes de métro sont complétées par un dense réseau de lignes de bus et de tramways[3]. Le tramway de Minsk compte huit lignes pour un total de 123 kilomètres de voies.
Minsk est le nœud ferroviaire le plus important de Biélorussie. La ville est en effet située à la jonction de la ligne reliant Moscou à Varsovie et de la ligne reliant Liepaja, en Lettonie, à Romny, en Ukraine.
Les deux lignes se croisent à la gare Minsk-Passajyrski, la plus grande gare de la ville dont l'histoire reflète celle de la ville. Bâtie une première fois en bois en 1873, puis reconstruite en pierre en 1890, elle fut entièrement détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. Le nouvel édifice, construit de 1945 à 1946, servit jusqu'en 1991 puis fut remplacé par une gare plus moderne qui n'est achevée qu'en 2002, à cause de difficultés financières. Des gares plus petites sont en projet et pourraient voir le jour vers 2020.
Le premier aéroport de la ville, le Minsk-1, fut ouvert en 1934 à quelques kilomètres du centre historique[4]. Il devint aéroport international en 1955 et fut utilisé par plus d'un million de passagers en 1970. Remplacé en 1982 par un aéroport plus grand et plus éloigné de la ville, il sert désormais à assurer des liaisons nationales et relie Minsk à Kaliningrad, Moscou et Kiev. Sa fermeture est envisagée à cause des nuisances sonores et le site pourrait être aménagé en complexe résidentiel et commercial.
Le nouvel Aéroport International de Minsk est situé à 42 kilomètres à l'est de la ville. Ouvert en 1982[4], il relie Minsk à de nombreux pays européens comme l'Autriche, l'Allemagne, la France ou encore le Royaume-Uni.
Le premier nom connu de la ville est Мѣньскъ (Mien'sk'), en Vieux Slavon. Il pourrait être soit dérivé du nom de la petite rivière Mien[4], qui a la même étymologie que le Main allemand, soit venir de l'ancien mot slave meniaty, qui signifie changer[5].
La prononciation évolua durant le XVIe siècle et le XVIIe siècle, la langue biélorusse étant alors influencée par des dialectes ukrainiens, qui remplaçaient le son [ʲɛ] par le son [i][4]. Miensk devint alors Minsk, écrit pendant longtemps soit Минскъ, soit Мѣнскъ. Néanmoins, certains biélorusses continuent à appeler leur capitale Miensk.
Quand ils possédèrent la ville, les Polonais l'appelèrent Mińsk Białoruski (Minsk en Biélorussie), pour la différencier de Mińsk Litewski (Minsk en Lituanie) et de Mińsk Mazowiecki (Minsk en Mazovie).
L'emplacement de Minsk fut occupé par des Protoslaves à partir du IXe siècle. les deux tribus présentes, les Krivitchs et les Dregovitchs, avaient fait de la Svislotch leur frontière. Aux alentours de 980, la région est incluse dans la Principauté de Polotsk, un des premiers États slaves.
Une ville, Mien'sk' (Мѣнескъ), est mentionnée pour la première fois en 1067 dans la Première Chronique Russe[5]. Bien que cette date ne corresponde sans doute pas à une date de fondation, elle est souvent considérée comme telle.
Au début du XIIe siècle, la Principauté de Polotsk se désintègre en une multitude de petits fiefs, dont la Principauté de Minsk, aux mains d'un descendant de l'ancienne dynastie de Polotsk. En 1129, l'État est annexé par la Principauté de Kiev, qui domine toute la Russie d'alors.
Minsk échappa aux invasions mongoles qui dévastèrent la Russie de 1237 à 1239. Néanmoins, la ville fut attaquée quelques années plus tard par des guerriers de la Horde d'Or qui mirent fin à l'hégémonie de la Rus' de Kiev et la disloquèrent. Encore menacée par les Tartares, Minsk demanda la protection de plusieurs princes lituaniens et fut finalement incluse au Grand-Duché de Lituanie en 1242[4].
En 1413, le Grand-Duché de Lituanie s'unit au Royaume de Pologne et le nouvel État fit de Minsk un chef-lieu de Voïévodie. D'autres privilèges furent accordés à Minsk par le prince Casimir IV Jagellon et son fils, Alexandre Jagellon, lui accorda les honneurs dus aux Villes en 1499[4].
En 1569, l'union de la Pologne et de la Lituanie fut définitivement scellée par le traité de Lublin, qui consacrait l'existence d'un seul État. Peu après, une communauté polonaise s'installa à Minsk et y créa un gouvernement composé de clercs, d'officiers et d'artisans[4].
Au milieu du XVIe siècle, Minsk était un important centre économique et culturel au sein de la République des Deux Nations. C'était aussi un grand centre religieux pour l'Église orthodoxe.
En 1654, Minsk fut conquise par les troupes du Tsar Alexis Ier de Russie[5], qui la garda jusqu'en 1667, date à laquelle le roi de Pologne, Jean II Casimir Vasa, la reprit. À cause de la guerre, la ville fut en grande partie détruite et perdit près de 8 000 habitants, tués ou réfugiés[4].
La ville fut à nouveau dévastée pendant la Grande guerre du Nord, durant laquelle elle fut occupée par les troupes de Charles XII de Suède puis par celles du Tsar Pierre le Grand.
Minsk déclina tout le long du XVIIIe siècle, en même temps que la République des Deux Nations. Toutefois, sa population s'élevait à environ 7 000 habitants en 1790 et commençait à sortir du tissu urbain de 1654. À cette époque, la plupart des Minskois étaient des Juifs ou des Polonais, les Biélorusses ne représentant qu'une minorité.
Minsk fut annexée par la Russie en 1793, durant la Seconde Partition de la Pologne. En 1796, la ville devint chef-lieu du Gouvernement de Minsk (goubernia de Minsk). À cette époque, tous les noms de rues polonais furent remplacés par des noms russes.
Au cours du XIXe siècle, la ville se développa significativement. Dans les années 1830, la plupart des rues furent pavées. En 1836, la première bibliothèque publique fut ouverte et, en 1837, une brigade de sapeurs-pompiers fut mise en place. En 1838 apparut le premier journal local, le Minskiye gubernskiye vedomosti, diffusé dans tout le Gouvernement de Minsk. Le premier théâtre fut ouvert en 1844.
Minsk devait à l'époque une grande part de son développement au transport. La ville est en effet sur la route Moscou-Varsovie, ouverte en 1846, et sur la ligne de chemin de fer parallèle à cette voie, ouverte en 1871. Une seconde ligne fut construite en 1873, elle reliait les bords de la mer Noire à la mer Baltique.
Un service municipal des eaux fut ouvert en 1872, Minsk obtint le téléphone en 1890 et un générateur électrique en 1894[4]. Aux alentours de 1900, Minsk comptait 58 usines employant 3 000 ouvriers. La ville comptait aussi des théâtres, des cinémas, des écoles, une université, une pléiade d'églises et de monastères, des synagogues et une mosquée. Le recensement de 1897 révèle que la population de Minsk s'élevait à 91 494 habitants, dont 47 561 Juifs.
Pendant la Belle Époque, Minsk était un haut lieu du mouvement de la défense des ouvriers. Le premier congrès fondateur du Parti ouvrier social-démocrate de Russie se tint d'ailleurs à Minsk en 1898. À cette époque, la ville était également un foyer du mouvement nationaliste biélorusse.
L'essor économique et culturel de la ville fut néanmoins stoppé par la Première Guerre mondiale et Minsk se retrouva en 1915 sur la ligne de front entre les armées russes et allemandes. De nombreuses usines fermèrent leurs portes et une partie de la population fut évacuée et laissa place aux soldats russes. Des camps militaires et des hôpitaux furent ouverts.
La révolution d'Octobre eut un effet immédiat sur Minsk qui accueillit dès 1917 un Soviet d'ouvriers, encouragé par des travailleurs et des soldats démobilisés. Après le Traité de Brest-Litovsk, Minsk fut occupée par les forces allemandes. Le 25 mars 1918, Minsk fut proclamée capitale de la République populaire biélorusse. Mais la ville fut envahie dès décembre 1918 par l'Armée rouge et les Soviétiques en firent la capitale de la République socialiste soviétique biélorusse en janvier 1919[4]. La ville fut prise à nouveau par les Polonais qui la contrôlèrent durant toute la Guerre russo-polonaise de 1920. Finalement, elle fut récupérée par les Soviétiques qui la rétablirent à la tête de la République socialiste soviétique biélorusse, faisant désormais partie de l'Union des républiques socialistes soviétiques.
Un programme de reconstruction et de développement commença en 1922. En 1924, Minsk comptait 29 usines et ses écoles, musées, théâtres, bibliothèques avaient été rouverts. Durant les années 1920 et 1930, Minsk retrouva son essor et redevint un grand centre de développement de la langue et de la culture biélorusses.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Minsk avait une population qui s'élevait à 300 000 habitants. Durant l'Opération Barbarossa, l'Union des républiques socialistes soviétiques fut envahie par les Nazis qui bombardèrent aussitôt Minsk. La ville tomba quatre jours plus tard et fut alors vidée de plusieurs milliers d'habitants ainsi que de quelques usines et musées, évacués à l'est. Les Nazis choisirent Minsk comme centre administratif du Reichskomissariat Ostland et traitèrent durement la population locale. Les Communistes étaient tués ou emprisonnés puis déportés, des maisons réquisitionnées. Dans ces conditions, Minsk devint rapidement un des premiers centres de résistance contre l'occupant[4]. La ville fut d'ailleurs déclarée Ville Héroïque en 1974[5].
Minsk était aussi un des plus grands ghettos juifs de la Seconde Guerre mondiale qui accueillit jusqu'à 100 000 Juifs. Environ 50 000 juifs minskois moururent au cours de la guerre[6].
Minsk fut libérée par les troupes soviétiques le 3 juillet 1944 durant l'Opération Bagration. L'Armée rouge ne prit la ville qu'après un combat féroce, à l'issue duquel la ville était détruite à 90 %[5] et la population réduite à 50 000 habitants.
Après la guerre, les ruines de Minsk furent effacées et la ville fut entièrement reconstruite dans le style architectural stalinien[5]. Les années 1950 virent donc surgir de terre d'immenses immeubles, séparés par de larges avenues. L'industrialisation massive fit grandir considérablement la ville, qui atteignit le million d'habitants en 1972. La croissance démographique était alimentée par de jeunes biélorusses qui fuyaient la campagne mais aussi par des ouvriers venus de toute l'Union des républiques socialistes soviétiques.
Durant les années 1990, après la chute du Communisme, la ville continua à évoluer. Devenue capitale d'un État nouveau, elle acquit vite les attributs de son rang, avec ses ambassades, ses ministères… Mais le début de la décennie est marqué par la crise, qui provoque un chômage élevé et contraint la ville à suspendre bon nombre de projets.
L'approche de l'an 2000 vit la fin de la crise, le commencement de nombreux chantiers de modernisation des infrastructures et la flambée des prix de l'immobilier. En 2006, fut inaugurée la Bibliothèque nationale de Biélorussie et en janvier 2008, la municipalité a annoncé sur son site internet officiel sa volonté de rénover de nombreuses rues, de construire des hôtels de luxe, de démolir les anciens et de créer des pôles sportifs et de loisirs comme un parc aquatique.
Le 8 septembre 2007, la ville de Minsk a fêté les 940 ans de sa fondation.
C'est au cours d'une autre manifestation commémorative, que se produisit le 3 juillet 2008 un des seuls attentats de l'Histoire biélorusse et minskoise. Une bombe artisanale à explosé pendant un concert donné pour l'anniversaire de l'indépendance, blessant quarante personnes, devant le mémorial de la Ville héroïque ; le président, Alexandre Loukachenko, se trouvait à proximité. Les raisons de cet attentat sont encore inconnues.
D'azur à la Vierge au naturel vêtue de gueules et d'azur, sur un nuage d'argent, portée par deux anges au naturel vêtus d'argent et surmontés de deux chérubins de même.
Ces armes furent rendues officielles en 2001, mais elles furent créées en 1591. Une légende affirme qu'elles seraient la représentation d'une icône de Kiev, dévastée par les Tatars, arrivée à Minsk par les cieux.
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Au début de son existence, Minsk était surtout habitée par des Protoslaves de l'Est, ancêtres des Biélorusses actuels. Après l'union entre la Pologne et la Lituanie en 1569, la ville devint une terre d'immigration pour de nombreux Polonais, religieux, administrateurs, soldats ou encore enseignants, et pour des juifs dont la plupart étaient commerçants ou artisans. Avant l'annexion par la Russie en 1793, beaucoup de Biélorusses de Minsk avaient abandonné leurs traditions et adopté la culture polonaise. Ils adoptèrent ensuite massivement la culture russe.
En 1897, les Juifs représentaient la majorité de la population (51,2 %), suivaient les Russes (25,5 %), les Polonais (11,4 %) et enfin les Biélorusses (9 %). Ces résultats ne correspondent pas tout à fait à la réalité, car des Biélorusses se sont déclarés Russes et une communauté de Tatars vivait à Minsk à l'époque.
Les deux guerres mondiales affectèrent durement la population de Minsk et la communauté juive fut terriblement décimée par les Nazis.
En 1959, les Biélorusses représentaient 63,3 % des Minskois. Venaient ensuite les Russes (22,8 %), les Juifs (7,8 %), les Ukrainiens (3,6 %), les Polonais (1,1 %) et les Tatares (0,4 %). L'exode rural des Biélorusses changea beaucoup ces données et ils représentaient 68,4 % des Minskois en 1979.
Le recensement de 1999 révèle que, cette année, Les Biélorusses représentaient 79,3 % des habitants de Minsk. Suivaient les Russes (15,7 %), les Ukrainiens (2,4 %), les Polonais (1,1 %) et les Juifs (0,6 %). Les populations russe et ukrainienne augmentèrent très rapidement durant les années 1980, mais beaucoup décidèrent de retourner dans leur pays d'origine après l'indépendance de la Biélorussie. Les Juifs, autrefois très nombreux, sont estimés actuellement à 10 000 habitants. Nombre d'entre eux ont émigré en Israël, aux États-Unis ou encore en Allemagne.
De nouvelles communautés se sont aussi installées à Minsk, surtout venues de Géorgie, d'Arménie ou d'Azerbaïdjan, et d'autres encore.
Au cours de l'Histoire, beaucoup de langues ont été parlées à Minsk. Les Minskois ont d'abord parlé le ruthène, puis le polonais et le yiddish, qui est resté longtemps une langue importante. Au cours du XIXe siècle, le russe s'est largement imposé et est devenu langue officielle. Le biélorusse s'est en même temps ravivé, et est devenu la langue de l'élite biélorusse minskoise. Dans les années 1920 et 1930, le biélorusse est devenu la langue de l'administration et des écoles et fut vite utilisé par toute la population. Mais le russe a ensuite retrouvé son hégémonie, qui s'est maintenue jusqu'à l'indépendance. Au début des années 1990, le biélorusse fut en effet remis au goût du jour et beaucoup de gens l'apprirent, jusqu'à ce qu'Alexandre Loukachenko soit élu Président et renverse la tendance. Aujourd'hui, la plupart des Minskois parlent russe dans leur vie quotidienne, mais le biélorusse est globalement compris par tous. La langue biélorusse reste utilisée par les minskois opposés au régime, elle est très répandue sur les blogs des biélorusses. Certains immigrants venus de la campagne biélorusse parlent quotidiennement le trasyanka, dialecte formé des deux langues.
La langue étrangère la plus parlée est l'anglais, dont les locuteurs sont majoritairement issus des jeunes générations. L'allemand est la deuxième langue étrangère parlée ; le français, l'espagnol et l'italien ne sont que très peu parlés.
Il n'y a pas de statistiques officielles des religions en Biélorussie. Selon les estimations, entre 30 % et 50 % des Minskois ne pratiquent aucune religion. Ces chiffres regroupent les athées, agnostiques et les croyants qui ne sont attachés à aucun culte. Sur les Minskois qui pratiquent une religion, 70 % se considèrent Orthodoxes, 15 à 20 % Catholiques et 5 % Protestants. Il existe aussi des communautés juives et musulmanes significatives. Le nombre total de religions à Minsk s'élève à 116.
En plus d'être le chef-lieu du voblast de Minsk, Minsk forme une entité spéciale, qui n'est pas incluse dans ce voblast. Cette entité regroupe la totalité de la ville et est divisée, comme un voblast, en districts. Ces districts peuvent être comparés aux arrondissements parisiens, si ce n'est qu'ils sont bien plus vastes et peuplés. Le maire est élu par les représentants des districts.
En 1938, Minsk fut divisée en de petites unités administratives, les raions ou districts. Ceux-ci devaient permettre une gestion plus facile de la ville, dont la population augmentait rapidement. Le 17 mars 1938, trois districts furent créés, le district Staline, le district Vorochilov et le district Kaganovitch. Minsk compte aujourd'hui 9 districts[8].
Liste des districts | Carte des districts |
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Minsk compte aussi des microraions ou microdistricts, qui sont en fait de petites villes-dortoirs de banlieue. La plupart sont nommés d'après d'anciens villages situés autrefois sur ces emplacements.
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Minsk est la capitale économique de la Biélorussie. Ses secteurs secondaire et tertiaire répondent aux besoins non seulement de la ville, mais du pays entier.
Minsk compte environ 300 usines[3], ce qui en fait le plus grand centre industriel de Biélorussie. La vocation industrielle de la ville naquit pendant les années 1860 et fut dopée par le chemin de fer, apparu dans les années 1870. Les installations furent gravement endommagées durant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale mais l'économie fut rapidement rétablie dans les années 1950.
Minsk devint alors un grand centre de l'industrie mécanique et de l'électroménager. La ville se spécialisa en effet dans la production de camions, tracteurs, matériel optique, réfrigérateurs, postes de radio et de télévision, montres, vélos[9]... Minsk possédait aussi des filatures, des usines de matériel de construction, d'agroalimentaire et des imprimeries.
Mais lors de la chute de l'Union des Républiques socialistes soviétiques, l'industrie minskoise, basée sur les échanges à travers l'union, fut gravement touchée par le passage à l'économie de marché. Par la politique keynésienne mise en place par le gouvernement d'Alexandre Loukachenko après 1995, l'industrie lourde fut relancée. Contrairement à beaucoup de villes d'Europe de l'Est, Minsk ne perdit pas beaucoup d'usines et 40 % des actifs minskois sont encore employés dans l'industrie. 60 % des produits fabriqués à Minsk sont exportés vers l'étranger[9], surtout vers la Russie ou d'autres États de la Communauté des États indépendants. Néanmoins, l'industrie minskoise est peu compétitive à l'échelle mondiale, en raison surtout de sa vétusté.
L'entreprise Minski Traktorny Zavod ou MTZ (en Biélorusse, Мі́нскі тра́ктарны заво́д ou МТЗ) est une des plus grandes et sans doute la plus réputée des entreprises biélorusses. Spécialisée dans la production de tracteurs, elle possède la majeure partie de ses usines à Minsk, mais a aussi des succursales en province.
Établie le 29 mai 1946, l'entreprise devait participer à la reprise de la vie économique de Minsk après la guerre. Le premier tracteur, le MTZ-2, sortit d'usine le 14 octobre 1953.
L'usine employait en 2005 20 000 ouvriers et produisait 62 modèles de tracteurs, dont les plus connus, les Belarus, à quatre roues. En 1995, 3 000 000 de véhicules ont été fabriqués par la MTZ, ce qui en fait le premier producteur de tracteurs de la Communauté des États indépendants. Depuis l'an 2000, ils sont certifiés conformes aux normes de l'Union européenne.
Minsk compte 11 théâtres, un cirque, 16 musées, 20 cinémas et 139 bibliothèques[3]. La richesse culturelle de la ville est un héritage de l'époque soviétique ; rendre la culture accessible à tous était alors un pilier du progrès de la société.
Le plus grand musée de Minsk et de Biélorussie est le Musée national des beaux-arts, qui regroupe de riches collections d'art biélorusse, russe, occidental et oriental.
Le Musée national de la Culture et de l'Histoire de Biélorussie existe depuis 1957. Il regroupe la plus grande collection au monde d'objets anciens biélorusses. Il conserve notamment des monnaies anciennes, des costumes du passé ou encore des objets préhistoriques trouvés lors de fouilles.
Un autre musée célèbre est le Musée d'Histoire de la Grande Guerre nationale de Biélorussie, qui relate l'héroïsme biélorusse lors de la Seconde Guerre mondiale. C'est l'un des plus grands musées de guerre au monde.
Les autres musées présentent des collections sur l'art contemporain, l'ethnologie, la littérature[10]...
La Bibliothèque nationale de Biélorussie, la plus grande du pays, existe depuis 1922. Après avoir changé plusieurs fois de locaux, elle est installée depuis 2006 dans un immeuble à l'architecture contemporaine. Elle conserve aujourd'hui plus de 3 000 000 d'ouvrages[11].
Les principaux musées présentent des collections sur les arts, la culture et l'Histoire de la Biélorussie, mais il y a aussi un musée ethnologique et un musée sur la littérature[10].
Les nombreux et vastes parcs minskois permettent la pratique de sports et de jeux, comme le Parc des Chelyuskinites, vaste de 78 hectares, qui contient une voie ferrée pour les enfants.
Le Stade Dinamo de Minsk est le plus grand stade de Minsk. Aux usages variés, il sert surtout aux matches de football et est le lieu d'entraînement du FK Dynamo Minsk. Construit en 1934, endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été reconstruit en 1954 et a une capacité de 41 040 places. Il a accueilli des matches de football des Jeux olympiques de Moscou en 1980.
Depuis le début des années 1920, le moto-ball est également un sport très important, non seulement à Minsk, mais dans toute la Biélorussie. La société minskoise Motovelo fabriquait jusqu'aux années 2003-2004 des motos de route et de moto-ball de 250 cm³ vendues sous le nom de Minsk, mais ces machines n'étaient pas d'une qualité exceptionnelle et les moteurs cassaient souvent. Depuis les alentours de 2001, les motos de moto-ball utilisées avec grand succès par les différents clubs et l'équipe nationale de Biélorussie pour le championnat d'Europe de moto-ball sont des motos de marque Gas Gas de fabrication espagnole dont la conception et la commercialisation sont effectuées par une petite société française du Puy-en-Velay. La société d'état DOSAAF, qui gère en Biélorussie les sports mécaniques, s'occupe très activement de l'organisation de ces compétitions. En règle générale, le moto-ball est un sport très populaire dans les pays de l'Est (Russie, Biélorussie, Ukraine et Lituanie).
En 2014, la ville accueillera les championnats du monde de hockey sur glace.
Minsk est la ville la plus riche en écoles et universités de Biélorussie. La ville possède plus de 500 écoles maternelles, 258 écoles, 28 établissements d'enseignement secondaire et 36 institutions d'enseignement supérieur, dont 12 grandes universités nationales[3].
À cause des durs bombardements et des combats qui se déroulèrent à Minsk pendant les deux guerres mondiales, la ville conserve peu de traces de son Histoire ancienne[12]. Les principaux monuments antérieurs à 1945 sont des églises, généralement très rénovées, mais il reste quelques vieilles maisons et immeubles, concentrés dans la ville haute. La colline de la Victoire commémore l'héroïsme des Biélorusses contre les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
La ville haute, c'est-à-dire le centre-ville, regroupe les grands immeubles administratifs, les églises anciennes, mais, surtout, abrite le seul quartier qui soit resté intact pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce quartier, le Faubourg de la Trinité (en biélorusse Траецкае прадмесьце, en russe Троицкое предместье), fut activement rénové au cours des années 1990 et est devenu un des endroits les plus estimés de la ville. Les maisons typiques, aux couleurs variées, se reflètent dans les eaux de la Svislotch. Dans ce quartier se trouve la maison natale de l'écrivain Maksim Bahdanovič, aujourd'hui transformée en musée.
Non loin de là se trouve l'Hôtel de Ville, copie conforme de l'édifice du XIXe siècle, détruit pendant la guerre. Le monument actuel fut achevé en 2003[10]. Dans la ville haute, on peut aussi voir la seule maison en bois de Minsk qui ait survécu aux guerres. Très rénovée, elle accueillit d'ailleurs le premier congrès du Parti ouvrier social-démocrate de Russie en 1898 et un musée y est aujourd'hui installé.
Le Faubourg de la Trinité et la Svislotch
L'Hôtel de Ville et la cathédrale Sainte-Marie
"L'Église rouge"
La ville actuelle fut en très grande partie construite après la Seconde Guerre mondiale et cela lui confère un aspect général uni. Une certaine liberté fut laissée aux architectes, qui en profitèrent pour expérimenter de nombreux styles décoratifs et des formes audacieuses ; l'architecture stalinienne minskoise tranche donc avec les lignes froides et lourdes habituelles[6]. Certains monuments sont même édifiés en style néoclassique.
Les principaux monuments intéressants sont surtout des immeubles administratifs, dressés au bord de vastes places.
L'Île des Larmes
La ville de Minsk est jumelée avec[14] :
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