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appendicite (n.f.)
1.inflammation de l'appendice situé dans le gros intestin.
Appendicite (n.)
1.(Cismef)Inflammation aiguë ou chronique de l'appendice vermiculaire, qui s'accompagne d'une réaction péritonéale plus ou moins importante.
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Appendicite (n.) (Cismef)
appendicite (n.f.)
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Voir aussi
appendicite (n.f.)
⇨ Appendicite perforée • Appendicite rompue • appendicite (aiguë) avec perforation • appendicite (aiguë) avec péritonite (généralisée) • appendicite (aiguë) avec rupture • appendicite aiguë • appendicite aiguë avec abcès péritonéal • appendicite aiguë avec péritonite généralisée • appendicite aiguë sans abcès péritonéal • appendicite aiguë sans perforation • appendicite aiguë sans péritonite • appendicite aiguë sans rupture • appendicite aiguë, sans précision • appendicite amibienne • appendicite chronique • appendicite récidivante • appendicite, sans précision • autres formes d'appendicite
Wikipedia
Appendicite | ||
Classification et ressources externes | ||
Appendice enflammé et élargi. | ||
CIM-10 | K35 - K37 | |
---|---|---|
CIM-9 | 540-543 | |
DiseasesDB | 885 | |
MedlinePlus | 000256 | |
eMedicine | med/3430 emerg/41 ped/127 ped/2925 | |
MeSH | C06.405.205.099 | |
Mise en garde médicale |
L'appendicite est une inflammation de l’appendice iléo-cæcal. L'appendicite peut survenir à tout âge mais surtout avant 30 ans. Non traitée, elle peut être mortelle, principalement par péritonite et septicémie ; elle requiert donc une appendicectomie en urgence.
L'appendicite est l'urgence chirurgicale la plus fréquente. Les tableaux cliniques peuvent prendre des formes diverses, complexes (polymorphisme symptomatique), mais ne présentent pas de parallélisme anatomo-clinique. Le diagnostic de l'appendicite typique est clinique.
Sommaire |
Paul Georges Dieulafoy sera le premier médecin français, en mars 1896 à donner de l’appendicite une description détaillée : « L'appendice vermiculaire du caecum peut participer aux lésions de la typhlite et de la pérityphlite, ou bien être le siège de lésions indépendantes … », mais il convient de préciser que, dans son Manuel de pathologie interne, Dieulafoy ne parle jamais d’appendicite, mais de typhlite.
Le terme appendicite appartient à un anatomo-pathologiste américain de Boston, Reginald Heber Fitz (1843-1913), et ce mot apparaît pour la première fois dans un article publié en 1886 « Perforating inflammation of the vermiform appendix: with special reference to its early diagnosis and treatment ». Par contre, l'usage du terme « appendicectomie » est plus ancien puisqu'il remonte à l'année 1872.
Claudius Amyand a réalisé la première appendicectomie réussie de l’histoire en 1735. Charles McBurney, chirurgien américain, publia à la fin du XIXe siècle une série de rapports qui constituaient la base du traitement de l'appendicite [1].
L'appendice est situé sur le cæcum, extrémité proximale du côlon. Il forme une excroissance d'une dizaine de centimètres de longueur et n'a pas de rôle propre. Cependant, une hypothèse veut que l'appendice serait une « réserve protégée pour bactéries amies »[2]. Selon certains auteurs, l'appendice serait un organe lymphoide accessoire. Ils disent aussi que l'appendice n'est pas seulement situé au cæcum.
Il s'agit de l'urgence chirurgicale abdominale la plus courante. Il atteint le plus souvent la personne entre 10 et 20 ans, avec une légère prédominance masculine. Exceptionnelle avant 3 ans, elle reste rare chez le très jeune enfant.
L'incidence annuelle aux États-Unis est de 250 000 cas par an avec une discrète prédominance masculine, essentiellement chez la personne entre 10 et 20 ans. Il existe une faible décroissance du taux sans explication claire[3], également retrouvée en Grande-Bretagne[4].
Il semble qu'elle soit plus rare chez la femme enceinte[5].
Histologiquement, on observe une inflammation de la paroi appendiculaire; à savoir un infiltrat de polynucléaires neutrophiles dans la muqueuse et la musculeuse associé à une ulcération de la muqueuse.
Une flore bactérienne polymorphe est responsable : Escherichia coli, Bacteroides. Elle peut être provoquée également par Yersinia enterocolitica.
On distingue plusieurs formes :
La séreuse est rouge, œdématiée, l'épanchement péritonéal est variable. Des fausses membranes accolent viscères et épiploon. L'agglutination viscérale réalise le plastron et parfois un iléus paralytique. L'isolement d’une collection de pus collecte un abcès.
L’œdème infiltre et fragilise les parois du cæcum.
Le type de description qui est pris est celui d'une appendicite aiguë iliaque non compliquée chez un adulte jeune. Il convient néanmoins de rappeler qu'étant donnée l'absence de parallélisme anatomo-clinique et la multiplicité des formes cliniques, cette forme typique décrite est assez rarement observée. Le diagnostic positif est souvent difficile et nombreuses sont les errances diagnostiques. Soulignons également qu'il n'existe, à ce jour, aucun signe pathognomonique de l'appendicite aiguë et seule l'intervention (ou la cœlioscopie), suivie d'une analyse histopathologique de la pièce opératoire permettent d'affirmer le diagnostic.
L'appendicite se manifeste par une fièvre modérée (38 à 38,5 °C), une tachycardie due à la fièvre et parfois une prostration en chien de fusil.
Dans la forme typique de l'appendicite, la forme iléocaecale, la douleur est caractéristique : c'est une douleur brutale de la fosse iliaque droite, qui peut débuter au niveau de l'épigastre, continue et sans irradiations ; elle peut être accompagnée de nausées ou de vomissements. Le caractère migrateur de la douleur serait l'un des signes les plus discriminatoires d'une appendicite, avec ceux de l'irritation péritonéale[6]. La palpation retrouve une douleur de la fosse iliaque droite dont le maximum siège au niveau du point de Mc Burney. On objective une défense péritonéale de la fosse iliaque droite correspondant à une réaction pariétale au palper profond vaincue par une palpation douce. Il peut exister une douleur à la décompression brutale de la fosse iliaque droite (signe de Blumberg), une douleur de la fosse iliaque droite à la décompression de la fosse iliaque gauche (signe de Rovsing).
La douleur à la percussion médiate de la fosse lombaire droite (signe de Giordano) est généralement absent et plaide plutôt en faveur d'une pyélonéphrite. En revanche, la douleur est toujours bien localisée à la fosse iliaque droite (point de Mc Burney) lors de la palpation de la zone, le patient étant en decubitus latéral gauche. La douleur exacerbée par la flexion de la cuisse droite (genou en rectitude) témoigne d'un psoïtis (inflammation du muscle psoas, est parfois constatée, notamment dans les appendicites en position retro-cæcale.
Le toucher vaginal trouve une douleur en haut et à droite du Douglas. L'intégrité des annexes est constatée. Le toucher rectal peut éveiller une vive douleur lorsque le doigt palpe le cul-de-sac péritonéal de Douglas.
À ce stade, le diagnostic d’appendicite est posé et l’intervention s’impose en urgence. Les examens complémentaires trouvent leur intérêt, surtout dans les formes cliniques de diagnostic difficile. Le diagnostic est cependant moins aisé aux âges extrêmes de la vie.
La forme classique compte pour les quatre-cinquième des cas. Elle est pelvique dans moins de 15 % des cas. Les formes rétro-cæcale comptent pour un cinquième des cas[7].
Lors de l'appendicite sous hépatique, La douleur est sous-costale, simulant une cholécystite.
Lors d'une appendicite rétro-cæcale, on note un psoïtis. La fosse iliaque droite libre. En décubitus latéral gauche : on retrouve une douleur et une défense au-dessus de la crête iliaque (selon Alders).
L'appendicite méso-cœliaque réalise un tableau d’occlusion fébrile.
L'Appendicite pelvienne se manifeste par des signes urinaires et rectaux. Les touchers pelviens retrouvent une douleur vive à droite. L’évolution se fait vers la constitution d’un abcès du cul-de-sac de Douglas.
Chez le Nourrisson, l'appendicite est exceptionnelle, pouvant être grave car longtemps méconnue. Le diagnostic est fait souvent au stade d'abcès ou de péritonite.
Chez l'enfant, il peut exister une forme, dite « toxique » avec des signes locaux pauvres, une altération de l'état général marquée. L'intervention doit être précoce après une brève réanimation.
Chez la personne âgée, la symptomatologie est pauvre. Deux formes particulières sont possibles : occlusives fébriles ou pseudo-tumorale avec une masse fébrile de la fosse iliaque droite (problème de diagnostic différentiel avec le cancer du cæcum). Un scanner peut être intéressant pour en faire le diagnostic.
Chez la femme enceinte, le diagnostic est difficile en fin de grossesse avec un risque important pour le fœtus.
La numération formule sanguine montre une hyperleucocytose modérée (inférieure à 15 000 éléments par mm³) à polynucléaires neutrophiles, et un syndrome inflammatoire (élévation de la CRP). L'absence de syndrome inflammatoire permet quasiment d'éliminer le diagnostic d'appendicite[8].
Un bilan pré-opératoire doit être systématiquement fait, comportant en plus de la numération, un ionogramme sanguin, un bilan de la coagulation.
Chez la femme en âge de procréer, une réaction immunologique de grossesse est demandée à titre systématique, une grossesse extra-utérine pouvant se présenter avec un tableau proche.
L'imagerie n'est utilisée qu'en cas de doute sur le diagnostic.
Un certain nombre de scores, basés sur des critères cliniques et biologiques, ont été développés pour aider au diagnostic. Il s'agit essentiellement du score Alvarado[10] et du score AIR (appendicitis inflammatory response) qui semble un peu plus fiable[11].
L’évolution reste imprévisible et peut se faire soit vers une résolution de la crise appendiculaire ou vers des complications majeures, ce qui justifie le dogme de l’intervention chirurgicale. Le risque de perforation, et donc de péritonite, est d'autant plus grand que le délai est important entre la prise en charge et le début des symptômes, particulièrement si ce délai dépasse 36 h[12]. Le taux de perforation semble plus important chez l'enfant de moins de 8 ans ou chez l'adulte de plus de 45 ans[13].
A contrario, l'évolution peut se faire vers une guérison spontanée[14].
C'est le cas dans 20 à 30 % des cas, surtout aux âges extrêmes où le diagnostic n'est pas évident et la prise en charge retardée. La péritonite purulente généralisée se présente avec une douleur violente de la fosse iliaque droite généralisée secondairement à tout l’abdomen, des nausées, des vomissements abondants, un arrêt des matières et des gaz fréquent, un faciès anxieux, un syndrome infectieux marqué.
L'examen constate l'absence de respiration abdominale, une saillie des muscles grands droits, une absence de cicatrice de laparotomie. Il existe une contracture douloureuse, permanente, invincible généralisée prédominant au niveau de la fosse iliaque droite. Les touchers pelviens montrent une douleur au niveau du cul-de-sac de Douglas.
La biologie montre une hyperleucocytose.
L'abdomen sans préparation montre l'absence de pneumopéritoine.
La péritonite putride par perforation d’un appendice gangrené s’accompagne d’une douleur atroce, d’une diarrhée fétide, d’un faciès plombé, et d’une légère fièvre (38°). Les signes physiques sont pauvres, contrastant avec l'importance des signes généraux. Tout retard thérapeutique comporte un risque fatal.
La péritonite toxique est grave et trompeuse. Le syndrome toxique efface les signes péritonéaux
La péritonite progressive par diffusion se manifeste par des signes fonctionnels et généraux qui persistent ou s’amendent dans les jours suivant une crise aiguë (éventuellement sous antibiothérapie intempestive), avec persistance des signes physiques et d’une hyperleucocytose. Puis brutalement le tableau de péritonite se met en place. L’intervention s’impose.
La péritonite peut évoluer en deux temps, par perforation secondaire de l’appendice (après une accalmie traîtresse de Dieulafoy), ou en trois temps, terme évolutif ultime d’une appendicite négligée se compliquant par une rupture brutale sur terrain affaibli, avec collapsus. Les signes péritonéaux sont atténués.
Le plastron appendiculaire se produit par le cloisonnement de la région cæcale par agglutination des anses grêles entraînant une limitation de l’infection. Il s’installe après une crise appendiculaire, dont les signes ont diminué sans disparaître. L'examen retrouve au bout de quelques jours une voussure indépressible de la région appendiculaire avec une masse douloureuse, ferme, mal limitée, blindant la paroi abdominale se développant vers l’ombilic ou l’arcade crurale. Le toucher rectal en perçoit le pôle inférieur. Il existe une hyperleucocytose à polynucléaire croissante évocatrice. L'abdomen sans préparation montre une opacité de la fosse iliaque droite, effaçant le bord externe du psoas. Le traitement est médical : antibiothérapie, poche de glace. C’est une contre indication à la chirurgie immédiate. L'évolution se fait vers la résorption, l'abcédation ou la péritonite.
L'abcès appendiculaire entraîne une douleur pulsatile, une altération de l’état général avec une température oscillante, une accélération du pouls. L'examen montre un ramollissement en un point de la fosse iliaque droite. La biologie montre une hyperleucocytose s'aggravant progressivement.
Le traitement reste chirurgical et consiste en l'appendicectomie. Elle doit être réalisée sans délai après que le diagnostic a été posé, afin d'éviter les complications (péritonites). Le geste est précédé par la mise sous antibiotiques.
Un traitement par antibiotiques seuls conduit à une plus forte proportion de péritonite mais pourrait permettre d'éviter la chirurgie dans un certain nombre de cas[15].
La voie d’abord peut être une incision diagonale sur fosse iliaque droite (incision de Mc Burney), une incision horizontale (incision de Rookie-Davis) ou cœlioscopique, de plus en plus répandue de nos jours.
Dans tous les cas, on recherche et extériorise l’appendice (sauf sous cœlioscopie). L'appendicectomie est faite après ligature section de son artère et de la base appendiculaire. Un diverticule de Meckel est recherché systématiquement, qui sera réséqué s’il existe. Un prélèvement à visée bactériologique est fait si nécessaire. La fermeture se fait plans par plans.
La mortalité opératoire reste faible, particulièrement dans les formes simples (0,8 pour 1000). Les complications peuvent être :
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