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Significations et usages de souffrir

Définition

souffrir (v. intr.)

1.éprouver une douleur physique

2.se sentir malade.

3.éprouver une douleur

4.se sentir mal ou mal à l'aise (ex. elle souffre du temps chaud.)

5.devenir mauvais (ex. ses notes souffrirent.)

6.être mis en désavantage (ex. cet auteur souffre vraiment de la traduction.)

souffrir (v. trans.)

1.subir (des blessures, des maladies...) (ex. elle souffrit d'une fracture dans l'accident ; il a souffert d'un choc d'insuline après avoir mangé trois barres de bonbons ; elle a eu une ecchymose ; il a eu le bras cassé dans la bagarre.)

2.(littéraire)prendre sur soi, endurer (ex. il n'est pas possible d'accepter ces offenses ; les employés doivent supporter ce mauvais dirigeant).

3.(littéraire)endurer, subir, supporter.

souffrir (v.)

1.ressentir avec peine une douleur physique ou morale.

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Définition (complément)

⇨ voir la définition de souffrir dans le Littré

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Synonymes

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Voir aussi

Locutions

Dictionnaire analogique




souffrir (v. intr.)


souffrir (v. intr.)


souffrir (v. intr.)


souffrir (v. tr.) [littéraire] [V+comp • V+comp--à+comp • V+à+comp--de+Ginf • V+que +Gsubj]


souffrir (v. tr.)


souffrir (verbe)

factotum (en)[Domaine]

patient (en)[Domaine]



Le Littré (1880)

SOUFFRIR [sou-frir]

1. Le sens étymologique et propre est supporter ; il se divise en deux acceptions : résister à quelque chose de fâcheux, de pénible ; endurer.

Résister à. Il ne saurait souffrir le soleil, le serein. C'est une place qui ne peut souffrir un siége. Cet homme ne peut souffrir la mer.

Je ne comprends pas comme M. de Grignan peut aller dans un pays [les montagnes du Dauphiné] dont les ours ne peuvent souffrir la demeure (SÉV. 9 mars 1689)

Accoutumés à demeurer dans des maisons commodes, à vivre dans l'abondance et dans l'oisiveté, ils ne pouvaient plus souffrir la faim, la soif, les longues marches, les veilles, ni les autres travaux de la guerre (ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t. I, p. 445, dans POUGENS)

Souffrir un assaut, soutenir un assaut.

Terme de manége. Souffrir l'éperon, se dit d'un cheval qui n'est pas sensible à l'éperon.

Souffrir l'étalon, se dit de la jument quand elle est bien en chaleur.

Endurer. Souffrir la prison avec fermeté. Souffrir patiemment la mauvaise fortune.

Et j'aurais cette injure impunément soufferte ! (ROTR. Vencesl. II, 1)

Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode (MOL. Mis. I, 1)

Moi qui ne puis pas souffrir la vue ni l'imagination d'un précipice (SÉV. 9 mars 1689)

Représentez-vous un homme né dans les richesses et qui les a dissipées ; il ne peut souffrir sa pauvreté (BOSSUET la Vallière.)

L'imagination ne peut souffrir les vérités abstraites et extraordinaires : elle les regarde, ou comme des spectres qui lui font peur, ou comme des fantômes dont elle se moque (MALEBR. Rech. vér. éclairc. liv. I, t. IV, p. 67, dans POUGENS.)

[Elle] .... souffre des affronts que ne souffrirait pas L'hôtesse d'une auberge à dix sous par repas (BOILEAU Sat. X.)

Ah ! je ne puis, Albine, en souffrir la pensée (RAC. Brit. III, 4)

Amilcar, surnommé Barca, souffrait avec peine le dernier traité que le malheur des temps avait forcé les Carthaginois d'accepter (ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t. I, p. 369, dans POUGENS)

Ceux qui souffraient la servitude, et ceux qui, par leurs intérêts particuliers, cherchaient à la faire souffrir (MONTESQ. Rom. 1)

Ne pouvoir souffrir une personne, une chose, avoir de l'aversion pour cette personne, cette chose.

M. de Lamoignon ne pouvait souffrir ces hommes chargés des affaires du public et des particuliers, qui se regardent comme invisibles (FLÉCH. Lamoignon.)

Je sens qu'il m'ennuie à mourir ; Je l'estime beaucoup et ne puis le souffrir (DESTOUCH. Glorieux, II, 4)

Il a commencé par établir que je ne pouvais pas le souffrir (MARIV. le Legs, sc. 23)

Il m'est impossible d'aimer Héraclius [de Corneille], je vous l'avoue ; je crois vous avoir cité Mme du Châtelet, qui ne pouvait souffrir cette pièce, dans laquelle il n'y a pas un sentiment qui soit vrai (VOLT. Lett. d'Argental, 23 sept. 1761)

Je ne puis souffrir que cela se fasse, il m'est désagréable que cela se fasse.

Chavigni, qui était rentré dans le cabinet, son unique élément, et qui y était rentré par le moyen de M. le Prince, ne pouvait souffrir qu'il l'abandonnât ; et il pouvait encore moins souffrir qu'il se tînt en bonne intelligence avec Mazarin qui était l'objet de son horreur (RETZ Mém. t. II, liv. III, p. 403, dans POUGENS)

Mais je ne puis souffrir qu'un esprit de travers.... Se donne en te louant une gêne inutile (BOILEAU Disc. au roi.)

2. Ne pas se détériorer, en parlant des choses.

Le poisson non salé ne pouvait souffrir le transport au delà de trente à quarante heures (MERC. Tabl. de Par. 34)

3. Tolérer, ne pas empêcher.

Ce n'est pas qu'un emploi ne doive être souffert (LA FONT. Fabl. XII, 27)

On pourrait aucunement Souffrir ce défaut aux hommes (LA FONT. ib. IX, 1)

Je souffre bien que tu le sois [Sosie], Souffre aussi que je le puisse être (MOL. Amph. III, 7)

Mme la Dauphine ne souffrait pas qu'on touchât aux oints du Seigneur (FLÉCH. Dauphine.)

Jusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ? (RAC. Esth. II, 1)

On n'y souffre ni meubles précieux, ni habits magnifiques, ni festins délicieux, ni palais dorés (FÉN. Tél.)

V Charles II n'avait bien voulu souffrir qu'on le fît catholique sur la fin de sa vie, que par complaisance pour ses maîtresses et pour son frère (VOLT. Louis XIV, 14)

On vient d'imprimer dans un journal l'article Femme, qu'on tourne horriblement en ridicule ; je ne peux pas croire que vous ayez souffert un tel article dans un ouvrage sérieux [l'Encyclopédie] (VOLT. Lett. d'Alemb. 13 nov. 1759)

Il faut souffrir ce qu'on ne peut empêcher (BEAUMARCH. Mar. de Fig. IV, 8)

Souffrir quelqu'un, le tolérer, le laisser faire ceci ou cela.

Bien plus, on ne vous souffre ici que ce seul jour (CORN. Nicom. III, 4)

L'ordre de l'empereur n'admet ici personne, Et ma commission n'y souffre que vous deux (ROTR. Bélis. III, 2)

Et l'Académie, entre nous, Souffrant chez soi de grands fous.... (BOILEAU Épig. XXV)

Aux bords que j'habitais je n'ai pu vous souffrir (RAC. Phèdre, II, 5)

Vos sentiments sont avoués de votre père, et vous pouvez souffrir à vos genoux un homme que vous allez épouser (MARIV. Serm. indiscr. IV, 5)

Souffrir se dit pour laisser, avec un nom de personne pour régime direct et un verbe à l'infinitif.

En Europe, où les rois sont d'une humeur civile, Je ne leur rase point de château ni de ville ; Je les souffre régner (CORN. l'Illus. com. II, 2)

Il y avait des diacres continuellement appliqués à prendre garde que chacun fût attentif, et à ne souffrir personne sommeiller, rire, parler à l'oreille, ou faire quelque signe à un autre (FLEURY Moeurs des chrétiens, XL.)

4. Permettre.

Souffrez que votre fille embrasse vos genoux (CORN. Poly. III, 3)

Je ne vous puis souffrir de dire une sottise (CORN. Suite du Ment. III, 2)

Jusques.... à lui souffrir, en cervelle troublée, De courir tous les bals et les lieux d'assemblée (MOL. Éc. des mar. I, 2)

Le père Lemoine a apporté une modération à cette permission générale [donnée aux femmes par les casuistes de se parer] ; car il ne le veut point du tout souffrir aux vieilles (PASC. Prov. IX.)

Vous êtes obligés de leur souffrir [à vos domestiques] ce que vous ne voulez pas vous interdire ; il faut fermer les yeux à des désordres que vous autorisez par vos moeurs (MASS. Petit carême, Vic. vert. des grands.)

S'il en est ainsi, rendez-moi ma montre ; je ne souffrirai pas.... - Copp : Ah ! vous ne souffrirez pas.... vous le prenez avec moi sur un singulier ton (A. DUVAL Jeun. de Henri V, II, 10)

5. Recevoir quelque dommage. L'escadre a souffert un vrai désastre.

Souffrir une rude, une furieuse tempête, être agité d'une rude, d'une furieuse tempête.

Souffrir un coup de vent, être battu d'un coup de vent

6. Éprouver une peine physique ou morale de quelque chose. Souffrir la douleur, souffrir le martyre, souffrir une perte, un dommage.

Les qualités excessives nous sont ennemies, et non pas sensibles ; nous ne les sentons plus, nous les souffrons (PASC. Pens. I, 1, édit. HAVET.)

Coulanges a la goutte comme un petit débauché ; il crie.... il voit du monde.... il ne souffre pas même ses douleurs sérieusement (SÉV. 4 févr. 1689)

Combien dans cet exil ai-je souffert d'alarmes ! (RAC. Andr. I, 1)

Il ajouta qu'il les avait menés à Samos pour y souffrir l'exil qu'ils avaient fait souffrir à Philoclès (FÉN. Tél. XIV)

Dans ce dernier adieu ne va pas m'attendrir ; Et sache voir du moins ce que je sais souffrir (P. LEBRUN Marie St. V, 5)

Par exagération. Souffrir mort et passion, éprouver des douleurs cruelles ; et aussi être vivement impatienté. Sa lenteur me fait souffrir mort et passion.

On dit de même : souffrir le martyre.

7. Admettre, recevoir, être susceptible, en parlant des choses.

Pour un coeur généreux ce trépas a des charmes, La gloire qui le suit ne souffre point de larmes (CORN. Hor. II, 1)

Une pièce d'éloquence remplie des plus belles et des plus nobles expressions que la langue puisse souffrir (CORN. Lett. à l'abbé de Pure, 12 mars 1659)

Supposé, comme il est vrai, que les exercices de la piété souffrent des intervalles (MOL. Tart. Préf.)

Les termes sont si clairs qu'ils ne souffrent aucune interprétation (PASC. Prov. VI)

Si l'origine qui nous est commune souffrait quelque distinction solide et durable entre ceux que Dieu a formés de la même terre, qu'y aurait-il dans l'univers de plus distingué que Madame ? (BOSSUET Duch. d'Orl.)

Puisqu'il est essentiel à Dieu d'être simple et indivisible, sa substance ne souffre point de partage (BOSSUET Sermon sur le myst. de la Trin. 1)

Ne dites pas à ce zélé magistrat qu'il travaille plus que son grand âge ne le peut souffrir (BOSSUET le Tellier.)

Il persista dans sa retraite, tant que l'état des affaires le put souffrir (BOSSUET ib.)

Quelle liberté s'est-elle donnée qui pût, je ne dis pas mériter une censure, mais souffrir une mauvaise interprétation ? (FLÉCH. Marie-Thér.)

Si les historiens de l'antiquité sont en général supérieurs aux nôtres, cette vérité souffre toutefois de grandes exceptions (CHATEAUBR. Génie, III, III, 5)

8. V. n. Supporter, soutenir la douleur physique ou morale.

Néarque : Il suffit, sans chercher, d'attendre et de souffrir. - Polyeucte : On souffre avec regret quand on n'ose s'offrir (CORN. Poly. II, 6)

Le trépas vient tout guérir ; Mais ne bougeons d'où nous sommes : Plutôt souffrir que mourir, C'est la devise des hommes (LA FONT Fabl. I, 16)

Il faut souffrir pour la charité, souffrir pour la vérité, souffrir pour la paix, souffrir pour l'obéissance (BOURDAL. Myst. Ascens. t. I, p. 422)

Après s'être acquittée de tous les devoirs à la cour, Mme de Montausier a souffert comme on souffre dans les cloîtres, sans murmurer et sans se plaindre (FLÉCH. Mme de Mont.)

Quiconque ne sait pas souffrir n'a point un grand coeur (FÉN. Tél. IX.)

Souffre, meurs ou guéris ; mais surtout vis jusqu'à ta dernière heure (J. J. ROUSS. Ém. II)

Souffre un moment encor ; tout n'est que changement ; L'axe tourne, mon coeur ; souffre encore un moment (A. CHÉN. Élég. 27)

9. Laisser prendre licence.

Celui qui souffre beaucoup s'apprête à beaucoup souffrir (LETOURNEUR Trad. de C. Harlowe, Lett. 120)

10. Sentir de la douleur, de la peine physique ou morale. Souffrir de la tête, de la poitrine.

Ils [les chrétiens] souffrent sans murmure et meurent avec joie (CORN. Poly. I, 3)

Quoique les maux [d'amour] se succèdent ainsi les uns aux autres, on ne laisse pas de souhaiter la présence de sa maîtresse par l'espérance de moins souffrir ; cependant, quand on la voit, on croit souffrir plus qu'auparavant (PASC. Pass. de l'am.)

Si le prince se plaignait, c'était seulement d'avoir si peu à souffrir pour ses péchés (BOSSUET Louis de Bourbon.)

La rude loi de souffrir (BOSSUET Anne de Gonz.)

Il [l'homme] ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre (LA BRUY. XI)

Ceux qui n'ont pas souffert ne savent rien, ils ne connaissent ni les biens ni les maux ; ils ignorent les hommes ; ils s'ignorent eux-mêmes (FÉN. Tél. XV)

Un de ces coeurs tendres et miséricordieux, qui souffrent de toute leur prospérité à la vue des infortunes d'autrui (MASS. Or. fun. Villars.)

Quand on a souffert, ou qu'on craint de souffrir, on plaint ceux qui souffrent ; mais, tandis qu'on souffre, on ne plaint que soi (J. J. ROUSS. Ém. IV)

Ah ! que nous avons à souffrir de la nature, de la fortune, des méchants et des sots ! (VOLT. Lett. d'Alembert, 10 juin 1776)

Est-ce la peine de vivre quand on souffre ? oui, car on espère toujours qu'on ne souffrira pas demain ; du moins c'est ainsi que j'en use depuis plus de soixante ans (VOLT. Lett. d'Argental, 29 nov. 1769)

Quoique, par souffrir, on entende proprement éprouver une sensation désagréable, il est certain que la privation d'une sensation agréable est une souffrance plus ou moins grande (CONDIL. Log. I, 8)

Il remarqua l'attitude de Napoléon, celle qu'il conserva pendant toute cette retraite : elle était grave, silencieuse et résignée ; souffrant moins du corps que les autres, mais bien plus d'esprit, et acceptant son malheur (SÉGUR Hist. de Nap. IX, 12)

Il [Dieu] fit l'eau pour couler, l'aquilon pour courir, Les soleils pour brûler, et l'homme pour souffrir (LAMART. Méd. I, 2)

Ô Muse que m'importe ou la mort ou la vie ? J'aime, et je veux pâlir ; j'aime, et je veux souffrir (A. DE MUSS. la Nuit d'août.)

On dit dans un sens analogue : Sa modestie souffre quand on le loue

Il a cessé de souffrir, se dit quelquefois pour : il est mort.

11. Éprouver du dommage matériel ou moral. Les enfants souffrent des divisions des parents. Souffrir dans son commerce, dans sa réputation. L'armée a beaucoup souffert dans cette expédition.

Si la malignité de l'esprit d'indépendance s'est déclarée sans réserve en Angleterre, les rois en ont souffert, mais aussi les rois en ont été la cause (BOSSUET Reine d'Anglet.)

Cet autre .... augmente d'année à autre de réputation : les plus grands politiques souffrent de lui être comparés (LA BRUY. X)

Absolument.

Ciel ! faut-il que le rang dont on veut tout couvrir, De cent sots tous les jours nous oblige à souffrir ! (MOL. Fâch. I, 6)

12. Il se dit des choses qui éprouvent un dommage, une diminution. Les vignes ont souffert de la gelée. Le pays souffrit beaucoup des ravages de la guerre.

S'il est vrai, comme je le crois, que vos affaires n'en souffriront pas (SÉV. 329)

Je prie Dieu que sa santé n'en souffre pas (BOSSUET Lett. abb. 25)

La justice, la police, tout souffre de ce désordre (FÉN. Tél. XIV)

Son ardeur pour s'instruire et son application à son métier, qui ne souffre point de ses autres études (D'ALEMB. Lett. au roi de Pr. 20 nov. 1772)

13. Se souffrir, v. réfl. Avoir l'un pour l'autre de la tolérance. Ces deux hommes se souffrent réciproquement.

M. de Lauraguais est de retour de Genève ; il a passé huit jours auprès de Voltaire : nous avons bien fait, dit-il, de nous séparer ; deux grands poëtes ne peuvent se souffrir plus longtemps (DIDER. Lett. à Mlle Voland, 12 oct. 1761)

Ces deux hommes ne peuvent se souffrir, ils ont de la haine l'un pour l'autre.

14. Être supporté.

Ces dissonances qui se souffrent dans le rapport de plusieurs voix ou instruments (DESCARTES Musique, diversité des sons)

Si ceux-ci [les fornicateurs] se souffrent pour ne point troubler la tranquillité publique (Hist. du conc. de Trente, trad. de LE COURAYER, t. I, p. 116)

Au grand scandale de la religion tout cela se souffre (MERC. Tabl. de Par. 90)

15. Se tolérer soi-même.

L'âme se résout en même temps de combattre sans cesse ses imperfections, et de se souffrir néanmoins soi-même sans s'abandonner jamais au découragement (NICOLE Ess. de mor. 2e traité, ch. 5)

16. S. m. Le souffrir, l'état de souffrir.

Dans l'humilité du christianisme le souffrir est plus estimé que le faire (BALZ. le Prince, 8)

PROVERBES

Souffre quand tu seras enclumeau, et frappe quand tu seras marteau.

Le papier souffre tout, on écrit sur le papier tout ce qu'on veut, vrai ou faux, bon ou mauvais.Après avoir bien rêvé sur son obstination [d'une demoiselle de la cour de Charles II], il [le frère du roi] crut que l'écriture pourrait faire ce que n'avaient pu les regards, les discours, ni les ambassades ; le papier souffre tout ; mais, par malheur, elle ne souffrait point le papier (HAMILT. Gramm. 9)

REMARQUE

1. Souffrir dans le sens d'éprouver une douleur physique, suivi d'un infinitif, veut la préposition à : Je souffre à marcher ; et la préposition de, quand il s'agit d'une douleur morale : Je souffre de vous voir dans cette situation.

2. Souffrir, permettre, avec que, veut le subjonctif : Souffrez que cela se fasse.

3. Souffrir, permettre, au lieu de que et le subjonctif, peut prendre de avec l'infinitif, et, s'il y a un complément, ce complément est précédé de à : On ne souffrit pas à Luther de dire que ....

HISTORIQUE

XIe s.Ço est merveille que Deus le soefret tant [Roland] (Ch. de Rol. CXXXII)Ceste bataille est mult fort à sufrir (ib. CCL)

XIIe s.J'aim melz [j'aime mieux] ensi soufrir et endurer Ces très douz maus.... (Couci, X)J'alasse à Dieu graces et merciz rendre De ce que ainz soufrites à nul jor, Que je fusse baanz à vostre amor (ib. XXIV)Amours m'a par raison monstré, Que fins amis soffre et atent (Dame de Faiel, dans Couci)Fait icil de Wincestre : sire evesque, suffreiz ; Laissiez ester sa cruiz (Th. le mart. 39)Au Mans avons sofert dolereuse quinzaine (Sax. XXX)Et faites tant que il soient armés De biaus chevaus courans et abrivés ; Vous estes riches, bien soffrir le pouvés (Garin, t. I, p. 6)

XIIIe s.Qui suefre et a soufert grant travail et grant peine (Berte, XXXIV)Ne soufrez qu'enemy ait sus moi poesté (ib. XLV)Pour l'amour de nostre Segneur Jesu Crist, qui por nostre redemption y vout soufrir mort et passion (BEAUMANOIR XXV, 24)Et li communs ne se pot souffrir que li ouvrages ne soit fet (BEAUMANOIR XXX, 62)Et puisque ele a pris l'un des cois [choix], ele ne pot pas recouvrer à l'autre, ains convient qu'ele en suefre son preu ou son damace (BEAUMANOIR XIII, 9)Et lors se soufrirent [se turent] les prelaz, ne onques puis n'en oy parler (JOINV. 200)Je li dis : sire, vous devez moult soufrir à Poince l'escuier ; car il a servi vostre aieul et vostre pere et vous (JOINV. 289)Sire de Joinville, je vous aime moult ; mès soiés certein que, se vous ne vous voulez soufrir [vous désister] de ceste demande, je ne vous aimeré jamez (JOINV. 254)Renart respond : or vous soufrez, Tant que li moine aient mangié (Ren. v. 982)

XIVe s.Et li proverbes qui recorde : Qui sueffre, il vaint bien, s'i acorde (MACHAUT p. 84)Se ce ne sont prelas, barons ou autres honorables personnes qui, pour leur estat maintenir, ne se peuvent souffrir [passer] de vaissellemens (Ordonn. juin 1313)En moult souffrant, t'avendront assez de choses que souffrir ne pourras (Ménagier, I, 9)Laquelle femme dist à icellui Sagardeau, qu'il se souffrist de dire lesdites paroles de ladite femme, mesmement en la presence de son mary (DU CANGE sufferentia.)

XVe s.Et se voulut agenouiller [Isabelle] de la grant joie qu'elle avoit ; mais le gentil sire de Beaumont ne l'eut jamais souffert (FROISS. I, I, 14)Souffrez-vous [taisez-vous] (ID. I, I, 321)Les aucuns disent.... qu'ils souffrirent par plusieurs fois laisser passer parmi leur ost vivres [pour ceux qu'ils assiégeaient] (FROISS. I, I, 139)Dieu le souffrit cheoir en ceste gloire [vanité, présomption] (COMM. I, 12)

XVIe s.La parenté n'est soufferte aux mariages.... (MONT. I, 113)Les enfans de sept ans souffroient à estre fouettez jusques.... (MONT. I, 115)Je ne puis souffrir d'aller desboutonné (MONT. I, 260)La fortune souffrit pour lors AEilius jouir entierement du plaisir de sa victoire (AMYOT P. Aem. 37)Si fut chose pitoyable que ce qu'il convint alors faire et souffrir à Perseus (AMYOT ib. 42)Qui plus vit, plus a à souffrir (COTGRAVE)Si truye forfait, les pourceaux le souffrent (COTGRAVE)

ÉTYMOLOGIE

Berry, soffrir ; wallon, sofri ; bourguig. sôfri ; provenç. suffrir, soffrir ; espagn. sufrir ; portug. sofrer ; ital soffrire ; du lat. sufferre (comme offrir de offerre), de sub, sous, et ferre, porter.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

SOUFFRIR. - REM. Ajoutez :

4. On peut voir, au n° 3, Je les souffre régner de Corneille ; cet exemple et quelques autres témoignent qu'au sens de laisser, souffrir, ayant pour sujet un nom de personne, se construit avec un infinitif sans interposition de préposition. Cet exemple-ci de Molière montre qu'en ce sens et avec cette construction, souffrir peut avoir pour sujet un nom de chose : Il ne faut pas que ce coeur m'échappe ; et j'y ai déjà jeté des dispositions à ne pas me souffrir longtemps pousser des soupirs, Don Juan, II, 2.

 

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